de tous les mémoires délivrés de part et d'autre, pour rebuter la France d'entrer dans les détails. Outre cela, il reste à savoir si cette puissance souhaiterait bien sincèrement que les affaires de commerce s'arrangeassent, depuis qu'elle peut débiter ses vins, comme elle fait, en Silésie. Elle y perdrait, si on s'entendait ici sur les vins de Hongrie … Le différend qui subsiste entre cette cour-ci et la Bavière sur l'acquisition de Wasserbourg, dont j'ai déjà rendu compte, a causé une si grande vivacité chez la dernière qu'elle a eu la fermeté, à quoi je ne me serais point attendu, d'envoyer un rescrit à son secrétaire d'ambassade avec ordre de le communiquer au ministère d'ici et de demander une réponse catégorique. Il doit être conçu en termes si forts que le comte Kaunitz, après l'avoir lu, l'a remis au susdit secrétaire, lui faisant connaître qu'il ne pouvait accepter une pièce couchée en termes si peu mesurés, ayant pourtant radouci son ton en disant qu'il ne pouvait lui donner d'autre réponse, sinon que l'intention de l'Impératrice-Reine n'était point d'acheter Wasserbourg, mais de le tenir seulement à titre d'hypothèque, ce qui n'est dans ce cas-ci qu'un jeu de mots; car elle donne 50,000 florins de plus que Wasserbourg ne vaut, et que les comtes de Fugger ne sont point en état de lui rembourser jamais. La Bavière, qui prétend un droit de préférance d'achat par des traités, offre d'en payer autant que cette cour-ci. On m'assure, et je le tiens de source, que le susdit rescrit a plutôt l'air d'un manifeste que d'un rescrit. Enfin, l'affaire est dans l'état de crise. Il sera curieux de voir qui pliera$#133; Le ministre bavarois, comte de Kœnigsfeld, a encore ordre de différer son départ pour ici. Cette affaire n'est pas trop connu dans le public.“ | quiétudes, soit au sujet de la Porte1 soit pour quelque autre sujet, fassent de l'impression sur la cour mentionnée, de sorte que, malgré les apparences, elle prenne un parti plus raisonnable que jusqu'à présent. Quant à ce qui regarde les différends qui se sont élevés entre les cours de Vienne et de Munich, je ne regarde cela autrement qu'un feu de paille. Je vous remercie des soins que vous vous donnez pour me satisfaire sur la commission de tableaux dont je vous ai chargé, et attendrai tranquillement le rapport que vous m'en ferez. Federic. |
Nach dem Concept.
6634. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE HÆSELER A COPENHAGUE.
Potsdam, 7 février 1755.
J'ai reçu votre rapport du 28 dernier et vous renvoie, à ce qui regarde son principal sujet, à la dépêche de mes ministres qui vous
1 Vergl. Bd. X, 502.