<450> marquez.1 Je suis surtout bien aise que les bonnes dispositions en Angleterre continuent toujours, et n'attends que la réponse que vous ferez à ma lettre que je vous ai envoyée par un courrier,2 qui, selon toutes les apparences, vous doit être actuellement arrivée et au sujet de laquelle vous m'enverrez votre réponse également par un courrier, adressé à mon chargé d'affaires à la Haye, le sieur de Hellen, en l'instruisant de la faire partir pour ici par une estafette expresse.
Comme il court ici des bruits que la cour de Londres était intentionnée de m'envoyer en ministre ici le lord Tyrawley,3 je veux bien vous dire que, supposé que ces avis seraient fondés,4 vous me rendrez un service particulier, dont je vous saurais beaucoup de gré, si vous pouvez tourner l'affaire en sorte que le choix du ministre à m'envoyer tomberait préférablement sur le sieur de Villiers.5
Au surplus, ces arrangements pris, je présume que la négociation qui se fera, aura bientôt tout le succès qu'on pourrait souhaiter. Mandezmoi, au reste, dans quels termes est à présent l'affaire touchant le mariage futur à conclure entre le prince de Galles et la princesse aînée du duc régnant de Brunswick,6 et si cette affaire est décidée ou non.
Federic.
Nach dem Concept.
7161. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A PARIS.
Berlin, 27 décembre 1755.
J'ai reçu votre dépêche du 15 de ce mois. Le projet7 dont il est question dans la lettre que vous m'avez faite à mes mains propres immédiatement, me paraît être fort vague et plein de suppositions très difficiles à mettre en exécution; d'ailleurs, autant qu'il m'est revenu des desseins de la France sur l'Angleterre, ils ne pourront réussir que fort difficilement; ce qui en a déjà éclaté, me confirme de plus en plus que la cour de France est trahie même dans ses desseins les plus secrets. Vous n'ignorez pas que, même avant que vous ayez sonné mot d'un dessein pris pour faire des descentes en Angleterre, on en a été déjà informé8 et qu'on y a d'abord pris des mesures contre un tel projet, soit en gardant les côtes par des flottes, soit en augmentant les troupes du pays qu'on a mises en Angleterre, sans compter l'Écosse et l'Irlande, sur un pied de 20,000 hommes.
1 Der Bericht Michell's enthält die am 27. und 30. December Knyphausen und Klinggräffen (Nr. 7161. 7162. 7166) mitgetheilten Vorgänge im englischen Parlament.
2 Vergl. Nr. 7119 S. 418.
3 Vergl. Bd. II, 476; III, 392; IV, 402.
4 Vergl. S. 442.
5 Vergl. Bd. V, 568; VI, 595.
6 Vergl. S. 381.
7 Plan des Marschalls Belle-Isle zu einer Landung in Irland oder in England mit 65,000 Mann.
8 Vergl. S. 364.