6671. AU DÉPARTEMENT DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES.
Podewils und Finckenstein berichten, Berlin 28. Februar: „Le sieur de Hellen à la Haye ayant envoyé par l'ordinaire passé la spécification ci-jointe de quelques petits frais extraordinaires qu'il a eus pendant le cours de l'année passée, faisant en tout la somme de 69 écus 12 gros, supplie Votre Majesté très humblement de vouloir bien les lui faire bonifier. Comme nous présumons que Votre Majesté voudra bien lui accorder cette grâce, nous prenons pour cet effet la liberté de présenter à Sa signature l'ordre adressé ci-joint à la caisse de légation, et nous attendons là-dessus Ses ordres avec le plus profond respect.“ | [Potsdam, 1er mars 1755]. Point de gazettes hollandaises ni flamandes, ce sont des comptes d'apothicaire. Federic. |
Nach der eigenhändigen Aufzeichnung (praes. 1. März 1755) am Rande des Berichtes.
6672. AU PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK A POTSDAM.
Potsdam, 1er mars 1755.
Mon Cousin. Sur les représentations qu'il vous a plu me faire par votre lettre du 27 du mois précédent relativement aux affaires du marchand Martini, je viens de donner mes ordres à mon ministère du département des affaires étrangères pour écrire encore une fois tant aux États-Généraux qu'au magistrat de la ville d'Amsterdam dans des termes convenables, mais énergiques, pour les sommer de remplir la parole qu'ils m'ont engagée par leurs lettres antérieures, afin de rendre prompte et bonne justice audit sieur Martini, comme mon sujet et marchand établi à Emden, et de ne plus reculer à lui faire l'extradition de tous les effets qu'on a jusqu'ici retenus à un homme qui n'a point été trouvé coupable, qui a souffert des injustices criantes, et à qui je ne saurais refuser ma protection. Je donnerai, outre cela, mes ordres à mon chargé d'affaires, le sieur de Hellen à la Haye, afin d'appuyer efficacement ces remonstrances partout où il trouvera convenable.
A l'égard de la seconde demande du sieur Martini, je lui ai accordé le brevet ci-joint par écrit, pour déclarer que j'agrée son projet relativement à l'établissement d'un port franc à Emden, conformément à la proposition qu'il m'a faite, et à l'érection d'une amirauté à Emden, pour juger et décider tous différends qui pourraient naître entre marchands étrangers qui s'y établiront, indépendamment de la Jurisdiction du magistrat de ce lieu, et le sieur Martini sera d'ailleurs autorisé de déclarer ceci en mon nom et de ma part à tous marchands étrangers qui voudront venir s'établir à Emden.