6608. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Berlin, 21 janvier 1755.

J'ai reçu le rapport que vous m'avez fait du 11 de ce mois, sur lequel je vous dirai que vous ne devez pas être trop empressé pour avoir des nouvelles touchant la Russie, puisque j'en suis assez informé d'autre part.28-5 Ce n'est pas, quand je vous écris ceci, que je veuille vous empêcher d'avoir attention sur tout ce que vous apprendrez sur vos<29> lieux par rapport à ces affaires, mais il serait superflu que vous fassiez de grands efforts à ce sujet. Ce que je souhaite plutôt, c'est que vous dirigiez toute votre attention sur ce qui se passe à l'égard du changement qui est arrivé à Constantinople. Comme il faut qu'on soit instruit à Vienne, pendant quinze jours tout au plus, de ce qu'on pourra avoir à espérer ou à craindre du nouveau Sultan,29-1 vous mettrez toute votre attention pour bien approfondir si les nouvelles que la cour où vous êtes en reçoit, lui donnent des appréhensions ou non.

Je me réfère, au reste, sur ce que le rescrit du département des affaires étrangères29-2 vous marquera touchant la demande que j'ai fait faire à la France de vouloir bien faire certaines remontrances à la cour de Vienne par M. d'Aubeterre relativement à mes différends avec celle-ci par rapport aux affaires de commerce de la Silésie.

Federic.

Nach dem Concept.



28-5 Vergl. S. 9 Anm. 3.

29-1 Vergl. S. 26.

29-2 Vergl. Nr. 6607.