6622. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Michell berichtet, London 17. Januar: „Il est très inutile de songer d'engager qui que ce soit ici d'aller s'établir ou de placer des fonds sur les terres que Votre Majesté a fait défricher vers les côtes de sa province d'Ostfrise.39-1 L'avertissement qu'il a plu à Votre Majesté m'envoyer là-dessus, a été inséré dans les papiers publics de ce pays, sans que cela ait excité personne à faire la moindre recherche. Les gens à fortune n'aiment point placer leurs capitaux dans ce goûtlà, et ceux qui n'en ont qu'une médiocre ou point du tout, trouvent tant d'encouragement dans les colonies d'Amérique qu'il est naturel qu'ils préfèrent ce parti à tout autre.“

Potsdam, 1er février 1755.

J'ai bien reçu votre rapport du 17 de janvier dernier, et je veux que, vu les circonstances contenues dans le post-scriptum de votre dit rapport, vous deviez laisser tomber entièrement l'article de la proposition à des particuliers qui auraient pu être intentionnés d'acquérir quelques terres nouvellement défrichées dans l'Ostfrise.

Au surplus, il m'a été fort agréable d'apprendre qu'on continue toujours en Angleterre dans le système pacifique; il faudra toutefois que le ministère anglais se relâche en quelque manière envers la France sur les différends de l'Angleterre avec cette dernière touchant les affaires de l'Amérique, sans quoi je ne saurais comprendre comment la paix pourra être conservée.

Federic.

Nach dem Concept.



39-1 Vergl. Bd. X, 507.