6650. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION JEAN-DIDIER DE MALTZAHN A DRESDE.
Potsdam, 14 février 1755.
Votre rapport56-4 du 7 de ce mois m'a été rendu. J'aurais aimé que le sieur Servandoni56-5 eût eu le loisir de venir passer par ici à son voyage en France, mais, comme ses affaires ne l'ont pas permis, il faut bien attendre son retour, où je serai toujours bien aise qu'il passe par Berlin.
e désirerais bien que votre homme vous puisse fournir à présent des nouvelles intéressantes, il m'importe fort d'être informé à fond de ce qui s'est passé à Pétersbourg à l'occasion de la grande conférence qui s'est tenue le 25 novembre dans la maison du chancelier Bestushew,56-6 où une levée de recrues de 60,000 hommes a été résolue. Songez donc d'en avoir, supposé que votre homme sache le faire sans hasard et sans s'exposer;56-7 peut-être quelque jour de grande dévotion y sera le plus propre.
<57>En cas que vous vous soyez nanti de nouvelles importantes, gardezvous de confier le rapport que vous m'en ferez, à l'ordinaire, mais envoyez-le plutôt par un exprès affidé jusqu'au premier bureau de mes postes à la route d'ici. Mais, au cas que vous n'ayez rien d'important à me mander, marquez-le-moi avec peu de mots seulement, sans faire mention du canal, qu'il n'y a rien d'important, et gardez ce que vous avez eu, jusqu'à ce qu'une occasion sûre se présentera pour me l'envoyer. Ayez grand soin de vos chiffres.
J'attendrai57-1 volontiers le temps où le sieur Hasse pourra me faire copier la musique du nouvel opéra.
Federic.
Nach dem Concept.
56-4 Alinea i wurde unchiffrirt ausgefertigt. Vergl. S. 20.
56-5 Vergl. S. 35.
56-6 Vergl. S. 11.
56-7 Vergl. S. 14.
57-1 Unchiffrirt. Vergl. S. 20.