6668. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.
Michell berichtet, London 14. Februar: „La France se rapproche beaucoup des idées de ces gens-ci. Elle consent non seulement de reprendre le fond des difficultés survenues sur les confins de la Virginie depuis la paix d'Utrecht, mais de plus de remettre, d'abord après la cessation des hostilités dans ce pays-là, les choses comme elles y étaient avant la dernière guerre.72-3 Ces idées ont paru fort raisonnables aux ministres de cette cour, et, après en avoir témoigné leur satisfaction au duc de Mirepoix, ils ont eu plusieurs conférences ensemble, dans lesquelles on s'est communiqué les moyens les plus propres et les plus prompts pour pouvoir terminer à l'amiable les différends en question … En attendant, le comte Colloredo paraît être très mortifié de voir en partie tout ce que dessus. Il comptait sur une rupture prochaine entre cette cour et la France. Les armements que l'on faisait ici, l'égayaient. Il donnait à entendre aux ministres que les troupes de sa souveraine étaient en bon état, et il se croyait déjà à la veille de recevoir des subsides, et que sa cour pourrait dans peu remuer aux dépens de celle-ci.“ | Potsdam, 1er mars 1755. Le rapport que vous m'avez fait du 14 du mois de février passé, m'a été fidèlement rendu, qui m'a donné beaucoup de satisfaction par la bonne nouvelle qu'il comprend du tour favorable que la négociation du duc de Mirepoix a pris depuis peu, et de l'espérance qu'il y a que de [deux] côtés l'on pourra se rapprocher entièrement encore. Je le souhaite de bien bon cœur, parcequ'il y aura toute apparence alors que la paix et la tranquillité de l'Europe se pourra conserver encore quelque temps. Je vous sais, d'ailleurs, gré des particularités dont vous m'avez informé à cette occasion, et serai bien aise que vous continuiez à me faire, le plus souvent que vous pourrez, vos rapports intéressants. Federic. |
Nach dem Concept.
<73>72-3 Vergl. S. 66.