6681. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION HELLMUTH- BURCHARD DE MALTZAHN A STOCKHOLM.

Potsdam, 11 mars 1755.

Les rapports que vous m'avez faits du 21 et du 25 du février dernier, me sont heuresement parvenus, et j'ai été bien aise de voir qu'on commence à se rapprocher avec le marquis d'Havrincourt, pour sauver au moins les apparences avec lui.80-1 Cependant, dans l'incertitude où tout cela aboutira, je crois que vous ferez bien de ne pas laisser passer les occasions convenables où vous pourrez inspirer de la méfiance à ma sœur contre ceux dont elle se persuade qu'ils sont attachés à la cour, et que je n'ai point besoin de vous nommer,80-2 et, si cela se peut, vous vous servirez en ceci de ce raisonnement: Qu'elle s'était confiée successivement autrefois à deux sortes de gens dont elle avait trouvé que ces gens avaient eu en vue plutôt leur intérêt que celui de la cour; à présent, il lui convenait d'approfondir encore ceux qui paraissaient s'attacher à elle, s'ils ne visaient, de même que les autres, plutôt à leur propre intérêt qu'à celui de la cour et ne songeaient à vouloir la gouverner pour arriver à leurs vues, au lieu qu'il serait bien plus de la dignité de ma sœur, si c'était elle qui gouvernait ces gens-là.

Federic.

Nach dem Concept.



80-1 Vergl. S. 67.

80-2 Vergl. S. 68; Bd. X, 256.