6695. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.
Potsdam, 22 mars 1755.
J'ai reçu votre rapport du 7 de ce mois. Par toutes les nouvelles qu'il comprend,91-2 je suis bien aise de vous faire observer que ce qu'on appelle là où vous êtes des sentiments pacifiques et disputer pied à pied le terrain, nous paraît à nous autres ici ne vouloir que [déguiser] ses volontés, avoir pris son parti décidé de faire la guerre et ne chercher qu'à gagner le temps pour s'y préparer assez. Aussi, pourvu qu'on continue dans le même train, il me paraît indubitable que le roi de l'Angleterre, son ministère et par conséquent la nation91-3 ont résolu de rompre avec la France, malgré tout ce qu'on négocie avec le duc de Mirepoix.
Quoi qu'il en soit, vous ne laisserez passer à présent aucun ordinaire, sans me marquer avec cette dextérité et exactitude que j'ai toujours reconnues en vous, ce qui en arrive à la suite.
Federic.
Nach dem Concept.
<92>91-2 Den Inhalt des Berichtes Michell's vom 7. März geben die Immediatserlasse an Knyphausen und Klinggräffen in allen wesentlichen Punkten wieder (Nr. 6696 und 6697).
91-3 Vergl. Bd. X., 149. 150.