6718. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION JEAN-DIDIER DE MALTZAHN A DRESDE.
Potsdam, 4 avril106-1 1755.
C'est pour accuser la bonne réception de votre dépêche du 28106-2 dernier que je vous fais la présente, et pour vous dire que, dans la situation extrêmement critique des affaires entre la France et l'Angleterre, dont il n'est plus à douter qu'elles n'aboutissent à une rupture ouverte apparemment bien prochaine, il m'intéresse extrêmement d'avoir de bons et exacts avis par votre canal de ce qui se concerte entre les cours alliées de l'Angleterre et principalement à Vienne. Songez donc bien de m'en informer exactement, Flemming vous pourra donner les meilleurs éclaircissements. Il ne faut plus douter que l'intention du roi d'Angleterre ne soit de commencer à rompre avec la France et de rendre, puis après, la guerre générale; ce n'est pas seulement par l'avis que vous avez eu de la nomination du général Minckwitz pour commander le contingent de 6,000 Saxons, que je suis de cette opinion; c'est encore par un autre bon avis qui m'est venu de Londres, qui confirme que les ministres anglais à Vienne et à Pétersbourg ont reçu ordre d'insinuer à ces cours que, pourvu que les choses fussent portées à l'extrémité avec la France, l'Angleterre entrerait d'abord dans des engagements pécuniaires avec ces cours et d'autres encore, pour peu qu'on y prévît la nécessité.106-3
Federic.
Nach dem Concept.
106-1 In der Vorlage verschrieben: mars.
106-2 In der Vorlage verschrieben: 18.
106-3 Vergl. S. 98.