6748. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.
Potsdam, 22 avril 1755.
Le rapport que vous m'avez fait du 8 de ce mois, m'a été fidèlement rendu, en conséquence duquel,128-1 et selon la situation présente des affaires entre la France et l'Angleterre, il y a toute l'apparence que la guerre ne dût éclater bientôt par mer entre ces deux puissances, car l'on ne saurait pas présumer que la France voudrait sans coup férir subir la loi dure que les Anglais voudraient lui imposer.128-2 Mais, ce que je ne comprends pas tout-à-fait bien, ce sont les raisons pourquoi les ministres anglais ne voudront que le Roi leur maître ne sortît pas du royaume, si la guerre se fait,128-3 vu qu'il y a assez d'exemples du temps passé que le Roi est passé à Hanovre même au milieu du fort de la guerre précédente; ce que vous tâcherez de m'expliquer.
Au surplus, mandez-moi votre sentiment, du moins pour autant qu'il vous est possible d'en juger, si vous croyez que, quand une-fois la guerre sera commencée entre lesdites puissances, elle deviendra déjà générale l'année qui vient, ou si vous estimez que cela pourrait traîner plus longtemps.
Federic.
Nach dem Concept.
128-1 Ueber den Inhalt vergl. Nr. 6749.
128-2 Vergl. S. 122.
128-3 Vergl. S. 102.