6857. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.
Potsdam, 8 juillet 1755.
Vos rapports du 24 et du 27 du mois passé de juin me sont heureusement parvenus, qui ne comprenant rien qui saurait demander de nouvelles instructions pour vous, il me suffit de vous dire cette fois que le roi d'Angleterre ne s'occupe de rien autrement qu'à faire de nouveaux traités de subsides avec des princes de l'Allemagne200-3 et qu'à les leur offrir aussi forts qu'ils sauraient les prétendre. C'est aussi pourquoi ma curiosité est de savoir de vous de quelle façon le Parlement et la nation anglaise envisageront ces démarches de leur souverain, et, comme il n'est point à douter que ces subsides, inclusivement ceux qu'on accordera à la Russie, ne montent à des sommes très considérables, je voudrais que vous m'informiez d'où les fonds pour acquitter ces subsides dans l'espace de plusieurs ans viendront, puisque je ne saurais pas croire que le million de livres de sterling que le Parlement a accordé d'extraordinaire en dernier lieu au Roi, y puisse suffire longtemps.
Federic.
Nach dem Concept.
200-3 Vergl. S. 193. 194.