6870. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION HELLMUTH- BURCHARD DE MALTZAHN A STOCKHOLM.
Potsdam, 15 juillet 1755.
J'ai reçu votre dépêche du 4 de ce mois. Quoique j'aie tout lieu d'être content de ce que le roi de Suède vous a dit pour adoucir la démarche impolie que son ministère a faite relativement à l'affaire touchant le sieur Rexin,208-2 je ne changerai cependant aucunement de la résolution que j'ai prise au sujet de votre audience à prendre,208-3 vu que je compte mon ducat à la même valeur que les Suédois le leur, et qu'il me doit être, au reste, extrêmement sensible, quand j'ai appris, comme je l'ai fait de très bonne main,208-4 que le baron de Hcepken avait fait l'ouverture au sieur de Panin de tout ce qui s'était passé à l'égard du sieur de Rexin, en déclarant à celui-ci que la Suède n'y prenait absolument aucune part et qu'il avait bien voulu en donner avis à ce ministre pour prouver à sa cour la sincérité des sentiments qu'on conserverait toujours pour la Russie; démarche si lâche de la part du baron de Hcepken qu'elle me doit choquer extrêmement.
Federic.
Nach dem Concept.
208-2 Vergl. Nr. 6826.
208-3 Vergl. S. 198.
208-4 Vergl. S. 196.