6889. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION JEAN-DIDIER DE MALTZAHN A DRESDE.

Potsdam, 26 juillet 1755.

Comme je vous ai déjà expliqué mes intentions par ma lettre du 23 sur ce qui a fait le sujet principal de votre dépêche du 18, et que j'ai réfléchi encore, en après, sur ce que le post-scriptum à votre dépêche comprend,222-1 tout comme sur la façon dont vous avez soutenu l'entretien du comte de Brühl touchant le rétablissement du commerce entre mes États et la Saxe, je ne puis plus vous dissimuler que c'est à mon regret que j'ai remarqué, depuis quelque temps et surtout depuis celui que ma convention avec la Saxe a été faite touchant les billets de la Steuer,222-2 qu'il y a eu du changement dans vos procédés envers ledit premier ministre et que vous n'avez plus agité mes intérêts envers lui avec cette vivacité ni avec ce digne empressement que j'avais reconnu autrefois en vous. J'ai donc bien voulu vous communiquer mes doutes là-dessus, afin de vous réveiller par là du sommeil, s'il y en a : car vous comprendrez aisément que ce ne saurait être le moyen pour cultiver ma bienveillance et pour se concilier ma faveur, que d'agir faiblement en ce qui regarde mon service, au préjudice de mes intérêts.

Federic.

Nach dem Concept.

<223>

222-1 Vergl. Nr. 6888

222-2 Vergl. Bd. X, 163.