7079. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION COMTE DE SOLMS A STOCKHOLM.
Potsdam, 15 novembre 1755.
Votre dépêche du 31 d'octobre dernier m'a été bien rendue. A ce que j'en comprends, les espérances du parti de la cour de voir succéder ses projets, n'iront guère bien loin. A quelle occasion, je suis bien aise de vous faire observer, quoique absolument pour votre direction seule et sans que vous en fassiez apercevoir la moindre chose à âme qui ce soit, que je ne suis point fâché de ce que les affaires du parti de la cour ne succèdent point à son gré, et de ce qu'il se voit barré par celui du Sénat et de la France, vu que le parti de Russie a trop d'influence sur celui de la cour378-1 et s'y trouve trop mêlé pour que je puisse aucunement m'intéresser pour celui-ci.
Quant à ce qui regarde l'étonnement que le marquis d'Havrincourt a fait paraître, lorsque vous l'avez entretenu de la satisfaction que je prétends au sujet de la démarche faite du baron de Hœpken par la déclaration immodeste et précipitée qu'il m'a fait faire autrefois, je vous ai déjà mis au fait sur la façon dont la cour de Versailles en pense,378-2 et vous direz au susdit marquis d'Havrincourt, même avec un ton ferme, que je ne me départirai jamais de cette petite satisfaction et que je ne voudrais pas espérer que les ministres suédois voulussent tirer à la courte paille là-dessus avec moi.
Federic.
Nach dem Concept.
378-1 Vergl. S. 58.
378-2 Vergl. Nr. 706S S. 36S.