7122. AU CHEVALIER DE VERGENNES, ENVOYÉ DE FRANCE A CONSTANTINOPLE.
Berlin, 8 décembre 1755.
Monsieur le Chevalier de Vergennes. Celui qui vous remettra la lettre présente, est le capitaine de mes gardes, Albert-Frédéric marquis de Varenne. Je l'ai chargé de quelques commissions à exécuter de ma part à la Porte Ottomane, et dont il ne manquera pas de vous faire un détail en confidence. La parfaite intelligence dans laquelle j'ai la satisfaction de vivre avec votre cour, m'a tout de même engagé de l'informer incessamment de cette mission secrète par mon ministre, le baron<424> de Knyphausen à Paris,424-1 et peut-être avez-vous déjà reçu quelques ordres ou instructions de sa part sur ce sujet avant l'arrivée de celle-ci à Constantinople. Je me flatte qu'elles seront entièrement conformes à mes désirs dans une affaire dont la réussite ne saurait tendre qu'à l'avancement de nos intérêts communs, et, dans cette ferme persuasion, vous voudrez bien assister ledit capitaine de mes gardes, marquis de Varenne, de vos lumières et de vos conseils dans toutes les démarches qu'il pourra faire à la cour ottomane, et lui tracer le plan de conduite qu'il doit tenir pendant son séjour à Constantinople. Je vous en aurai beaucoup d'obligation, et vous pouvez compter que les bons offices que vous voudrez bien employer en sa faveur, ne contribueront pas peu à augmenter les sentiments d'estime et d'affection que j'ai pour vous.
Federic.
Nach dem Concept.
424-1 Vergl. S. 426.