7265. AU DUC DE NIVERNOIS, MINISTRE DE FRANCE, A BERLIN.
[Potsdam], 12 février 1756.
Monsieur. Sensible autant que je suis à toutes les marques d'amitié du Roi votre maître, vous pouvez croire, Monsieur, que les assurances que vous m'en renouvelez, ne peuvent qu'être très agréables; j'y répondrai toujours sincèrement et autant que me le permettent les conjonctures. Vous savez avec quel empressement je me suis effort à resserrer les liens de notre union; j'y apporterai de ma part toute la facilité possible, charmé qu'une pareille négociation passe par les mains d'une personne dont j'estime assez le caractère pour que j'y prenne une confiance entière.
Voudriez-vous bien rendre compte au roi de France de ces sentiments? Je les crois compatibles avec les engagements innocents que j'ai pris pour la tranquillité de l'Allemagne.
Si, après vous avoir entretenu d'aussi grands intérêts, vous voulez bien vous charger encore de mes remercîments au bailli de Froullay?104-4 Son souvenir m'est précieux, j'ai cru voir revivre en lui les anciens Maltais qui défendirent si courageusement Rhodes, sa mémoire ne périra point dans mon esprit, et je serai charmé d'avoir des occasions de l'obliger. J'espère que vous vous serez remis des fatigues du voyage, des dîners et des soupers, vous assurant, Monsieur le Duc, de ma plus parfaite estime et amitié.
Federic.
Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.
<105>104-4 Vergl. Bd. IX, 466; X, 166. 178; XI, 163.