7307. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE MALTZAHN A DRESDE.
Maltzahn berichtet, Dresden 20. Februar, über Veränderungen im sächsischen Heerwesen, zu denen man bei der grossen Geldverlegenheit des Hofes gezwungen sei.150-2 „Les compagnies seront presque entièrement congédiées, et il ne restera peut-être pas 20 hommes par compagnie dans les garnisons du pays, à la capitale près, de sorte que toute l'armée ne vaudra en peu de temps pas mieux que la milice qu'ils avaient autrefois … On rabattra toujours les dix pour cent sur toutes les pensions et appointements, tant des officiers que de l'état civil … La dépêche du sieur Funcke dont je vais rendre compte à Votre Majesté, … est du 19 janvier, et les ratifications du traité | Potsdam, 28 février 1756. Votre dépêche du 20 de ce mois m'a été bien rendue. Les nouvelles qu'elle comprend relativement aux affaires de la cour de Pétersbourg, m'ont été fort intéressantes et instructives même pour m'en diriger en conséquence, aussi m'obligerez-vous particulièrement en employant tous vos soins pour m'en procurer la continuation. J'aurai lieu de regretter en quelque manière le départ du sieur de Funcke de Pétersbourg,150-3 par la |
de subsides n'étaient point encore échangées ce jour-là. U ne serait pas impossible que la nouvelle de la convention de Votre Majesté, si elle parvenait, à Pétersbourg avant l'échange de ces ratifications, n'y apportât de nouveaux obstacles et fît rompre entièrement cette affaire, pour peu que l'Angleterre voulût se piquer des boutades de la Russie. La dissipation dans laquelle la Czarine vit, et son dégoût pour toute espèce d'application avaient retardé jusques là l'échange de ces ratifications, de sorte que le chevalier Williams, après s'être concerté auparavant avec le Grand-Chancelier, avait écrit ce jour-là un billet en termes fort vifs au ministère russien, par lequel il avait demandé une conférence avec les deux chanceliers. Le ministère, que le sieur Funcke dit être d'accord à la fin sur cette affaire par le soutien de sa propre considération, a envoyé ce billet à la Czarine, en y joignant les plus vives instances de lui fournir au moins quelques prétextes valables pour colorer en quelque façon son délai de la ratification, et le chevalier Williams s'est proposé de dicter dans cette conférence ses sentiments sur les conséquences dangereuses qui pourraient naître de ce retardement, et, en cas que cette démarche serait sans effet, d'insister sur une audience de la Czarine, pour lui faire les plus fortes représentations. Ce qui prouve bien que l'Angleterre n'a rien fait communiquer en Russie de cette négociation avec Votre Majesté, et comme le chevalier Williams n'aura pas manqué de déclamer dans la conférence contre les vues de Votre Majesté, cette démarche sera venue fort à propos pour augmenter l'étonnement et la mauvaise humeur de la cour de Russie, lorsqu'elle aura appris la nouvelle de la convention de Votre Majesté. Le sieur Funcke continue de marquer que le ministère russien était mécontent de l'indifférence que la Czarine témoignait sur les conjonctures présentes de la Suède; que ledit ministère avait représenté combien cette indifférence était nuisible à ses intérêts, et que, quoiqu'il ne lui conviendrait pas tout-à-fait de soutenir en Suède le parti royal,151-1 il aurait „é à propos et possible, avant que les choses fussent venues à l'extrémité où | raison que vous concevrez; car, quand à son retour à Dresde il aura appris de bouche ses mystères et anecdotes au comte de Brühl, je crains que personne n'en sache apprendre quelque chose, ni en tirer des particularités. Ce que vous me mandez, au reste, des arrangements que ce ministre va prendre à l'égard des troupes saxonnes, n'a rien qui me déplaît, pourvu qu'il continue d'agir selon son plan fait. Federic. P. S.J'ai reçu votre rapport du 23 de ce mois. Quoique je connaisse les difficultés que vous saurez trouver pour me mander quelque chose de la façon dont les deux cours impériales envisagent ma convention de neutralité faite avec l'Angleterre, je désire cependant que vous fassiez de votre mieux pour y pénétrer, et que vous observiez à ce sujet de bien près les ministres des deux susdites cours, pour apprendre de quelle manière ils s'en expliquent, et surtout le sieur Gross, qui apparemment se gênera le moins pour n'en pas parler, dont vous ne laisserez pas de m'avertir, pour que je puisse au moins en juger en quelque façon. Quant à ce qui regarde le comte de Broglie, vous pouvez bien lui donner à entendre que ma convention susdite ne comprenait rien qui fût contraire aux intérêts de la France, que je resterais dans le même système que ci-devant, et qu'il saurait bien juger luimême que, s'il y avait du change- |
elles se trouvaient à l'heure qu'il est, de conserver dans ce royaume plus d'égalité entre les partis. A quoi, elle avait répondu avec humeur que le roi de Suède n'avait qu'à se faire aider par Votre Majesté comme son beau-frère.“ | ment, le duc de Nivernois ne continuerait pas de négocier ici. |
Nach dem Concept.
150-2 Vergl. S. 74.
150-3 Maltzahn hatte, Dresden 6. Februar, berichtet, dass dem sächsischen Gesandten von Funcke auf wiederholten Wunsch des russischen Hofes am 17. December 1755 sein Abberufungsschreiben übersandt worden sei.
151-1 Vergl. Bd. XI, 448.