7336. AU ROI DE FRANCE A VERSAILLES.
Berlin, 9 mars 1756.
Monsieur mon Frère. Le sieur de La Touche, chevalier de l'ordre militaire de Votre Majesté de saint Louis, maréchal de Ses camps et armées et Son ministre plénipotentiaire à ma cour, m'a rendu la lettre que Votre Majesté m'a écrite en date du 19 de février passé, par laquelle Elle m'a informé de la résolution qu'Elle a prise de le rappeler de ma cour,178-1 pour l'employer de préférence dans Son service militaire, et de le faire remplacer par le marquis de Valory dans la même qualité.
Comme ledit sieur, chevalier de La Touche, m'a donné pendant tout le cours de son ministère des preuves convaincantes de sa probité et de sa candeur, mais surtout de son zèle pour l'entretien d'une étroite intelligence entre moi et Votre Majesté, et s'étant acquis par là à juste titre mon estime et mon approbation en particulier et celle du public en général, je serai fort charmé, si Votre Majesté veut bien continuer à l'honorer des mêmes bontés qu'Elle a eues jusqu'ici pour lui.
J'espère, au surplus, qu'il rendra à Votre Majesté à son retour un compte exact et fidèle de la commission dont je l'ai chargé en partant d'ici, de faire à Votre Majesté de ma part les protestations les plus sincères de toute l'étendue et de toute la vivacité de mon amitié et de mon attachement pour Elle, de la grande part que je prendrai toujours à Sa gloire et à Ses avantages, et du désir que j'ai de cultiver le plus soigneusement notre union, de la resserrer de plus en plus et de la perpétuer.
Je prie Votre Majesté de donner en tout cela au chevalier de La Touche une créance entière et d'être persuadée que je suis invariablement avec les sentiments de considération les plus parfaits etc.
Federic.
Nach dem Concept.
178-1 Vergl. S. 169.