7344. AU PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK A MAGDEBOURG.

Potsdam, 11 mars 1756.

Monsieur mon Cousin. J'ai reçu votre lettre du 8 de ce mois. Je ne saurais laisser partir Votre Altesse pour Brunswick, sans La prier de vouloir bien Se charger des assurances de ma part au Duc régnant Son frère des sentiments de mon estime et de mon amitié invariables envers lui. Au surplus, Votre Altesse voudra bien Se charger encore de dire au Duc de ma part dans la dernière confidence qu'il me revenait de différents lieux des nouvelles qui donnaient de grands soupçons que les cours de Vienne et de Versailles chipotaient secrètement pour prendre des liaisons ensemble, qui, selon toutes les apparences, pourraient aboutir pour stipuler la libre marche d'un corps nombreux de troupes françaises vers les États d'Hanovre, à laquelle la cour de Vienne, moyennant ses nouveaux engagements à contracter avec la France, condescendrait et la couvrirait peut-être encore par un corps considérable de ses troupes qu'elle assemblerait sur mes frontières. Quoique je ne saurais pas encore rien dire avec précision là-dessus, je crois cependant que le ministère d'Hanovre serait bien aise s'il plaisait au Duc de l'avertir de ces soupçons, sans cependant qu'il en apparaisse quelque chose de ma part; ce qui réveillera peut-être ce ministère de ne pas s'endormir entièrement sur les mesures à prendre pour être en garde de toute entreprise imprévue contre les États d'Hanovre. Votre Altesse sera persuadée des sentiments sincères avec lesquels je suis, Monsieur mon Cousin, de Votre Altesse le bon et très affectionné cousin

Federic.

Nach dem Concept.

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