7477. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE MALTZAHN A DRESDE.
Maltzahn berichtet, Dresden 30. April, Flemming melde an Brühl in einem unmittelbar nach der Ankunft in Wien312-5 abgestatteten Berichte vom 17. April, dass er<313> der Osterfestlichkeiten wegen noch keine Audienzen bei dem Kaiser und der Kaiserin habe nehmen können. Il marque „qu'il se contenterait de dire simplement en termes généraux à Leurs Majestés Impériales que, plus les conjonctures étaient délicates, plus la cour de Dresde souhaitait de conformer ses démarches à celles qu'on ferait à Vienne, et que pour cet effet elle ne désirait rien tant que d'être confidemment instruit des intentions de la cour de Vienne … Il faudrait [selon Flemming] qu'elle embrassât bientôt l'un des deux partis, dont le premier était de s'unir avec la France, pour renfermer conjointement avec elle le roi de Prusse dans des bornes convenables, pour qu'il se trouvât hors d'état de pouvoir plus nuire à l'avenir à personne; que la France, considérant, après avoir déjà été abandonnée par la Prusse,313-1 qu'il n'y avait aucune sûreté avec celle-ci, tant qu'elle resterait aussi puissante, pourrait bien être portée à embrasser ce plan et à se servir des conjonctures pour l'exécution; mais qu'il y avait pourtant une réflexion à faire à cet égard, qui était que, l'Autriche étant l'ancienne émule de la France, qui avait contribué de tout son pouvoir à agrandir le roi de Prusse aux dépens de la première, il se pourrait que la France trouvât trop de danger dans le projet de rendre, au moyen de l'abaissement du roi de Prusse, à l'Autriche son ancienne puissance, et que de là il arriverait peut-être que la France, alors qu'on la croyait entrée le plus avant dans ce plan d'abaissement de la Prusse, changerait de batteries et se réconcilierait avec celle-ci, qui, de son côté se voyant exposée, se rapprocherait alors volontiers vers la France. Qu'en outre, pour réussir dans ces vues, il faudrait s'assurer préalablement du consentement de la cour de Russie et prévenir que, par déférence pour l'Angleterre, elle ne se déterminât à embrasser les intérêts de ce Prince. Qu'après ces réflexions donc, comme on ne pourrait pas faire assez de fond sur la France, ni se promettre avec sûreté le concours de la Russie, il paraissait qu'il ne restait à la cour de Vienne que le second parti à prendre : de dissimuler le chagrin que lui donnait la démarche précipitée de la cour de Londres, et de déclarer à celle-ci que la cour de Vienne avait les plus fortes raisons d'être sensible à ses procédés; cependant, pour ne pas en faire souffrir la cause commune, on voulait bien y sacrifier son ressentiment, dans l'espérance que l'Angleterre en userait dorénavant avec plus de cordialité et de confiance avec ses amis“ …
Flemming hofft, dass England um so eher auf eine Erneuerung der alten Freundschaft mit Oesterreich eingehen werde, als der englische Gesandte Keith bei der Mittheilung des Neutralitätsvertrages an das österreichische Ministerium313-2 im Namen seines Souveräns die vertrauliche Meldung hinzugefügt hat: „Que l'on veillerait avec beaucoup d'attention sur toutes les démarches du roi de Prusse en général, et que ledit traité n'avait eu d'autre but que d'empêcher ce Prince de se jeter dans le parti contraire et d'augmenter par là le danger présent … Le comte Flemming ajoute que ce qu'il y avait le plus à craindre, c'était que le ministère autrichien ne prît aucun parti du tout; que bien des gens s'attendaient cependant à cette indécision … ce qui mettrait le comble au mal, empêcherait tout concert salutaire et ferait gagner trop de temps au roi de Prusse pour s'acheminer vers ses fins, puisque la cour de Vienne, restant dans l'inaction, laissait les mains entièrement libres à ce Prince, si bien qu'il continuerait à se ménager adroitement entre la Grande-Bretagne et la France; qu'il augmenterait en toute sûreté son crédit auprès de la nation britannique, à tel degré qu'il voudrait, et qu'il s'avancerait en même temps à grands pas vers la réconciliation avec la Russie“ #133; In dieser Besorgniss ist Flemming durch die folgende Antwort bestärkt worden, welche Kaunitz dem englischen Gesandten gegeben, als dieser um Aufklärung anlässlich der Gerüchte über Österreichisch-französische Verhandlungen gebeten hat:313-3 „Que tout ce que sa cour faisait, était de nature à n'avoir rien à se reprocher, et que ses anciens amis et alliés n'avaient aucune raison d'en prendre ombrage ou de s'en plaindre … Le comte Flemming continue … qu'il se confirmait dans l'opinion qu'au cas qu'il subsistât une négociation secrète avec la cour de France, l'objet n'en saurait être qu'une neutralité pour les Pays-Bas autrichiens,313-4 et que, le<314> roi d'Angleterre ayant cherché par son traité avec le roi de Prusse à garantir l'Hanovre de tout danger d'une invasion, l'Autriche se croyait autorisée par cet exemple à procurer la même sûreté aux Pays-Bas par un traité avec la France. Si cela était, ajoute le comte Flemming, la cour de Vienne encourrait avec raison la censure que méritait tout parti faible, qui, en ne produisant aucun bien pour celui qui le prend, ni pour ses alliés, nuisait encore à la réputation de fermeté et de bonne politique et laissait le champ libre aux trames de ses ennemis. Un entretien que le comte Flemming a eu avec le comte d'Aubeterre, le confirme, à ce qu'il dit, dans l'opinion qu'il n'y a rien encore d'établi d'essentiel entre les cours de France et de Vienne, et moins encore quelque chose d'intéressant qui pût tirer à conséquence contre Votre Majesté, le dangereux voisin de la Saxe … [Le comte Flemming] appréhende que les mesures de la cour de Vienne ne soient fausses en tout point, et qu'entre les différents partis à prendre le comte Kaunitz ne lui ait fait choisir le plus mauvais, en ce que, se vouant à l'inactivité, elle livrerait la Grande-Bretagne au ressentiment de la France, seconderait ainsi les vues impérieuses de celle-ci, en perdant de vue l'équilibre, et laisserait manœuvrer tranquillement le roi de Prusse.“
Potsdam, 7 mai 1756,
Je vous sais le plus parfait gré des nouvelles très intéressantes que vous m'avez mandées par le post-scriptum que j'ai trouvé à la suite de votre dépêche du 30 d'avril, qui m'ont répandu beaucoup de lumières sur bien des choses que j'avais de la peine à concilier. Deux ou trois rapports du même genre de votre part me mettront parfaitement au fait et me feront voir tout clair sur le système que la cour de Vienne voudra adopter, et sur tout ce qui peut y avoir rapport. Je les attends successivement de vous, connaissant votre zèle pour tout ce qui peut m'être intéressant.
J'apprends que le sieur Funcke vient de passer, il y a trois jours, à Francfort-sur-l'Oder, pour aller à Dresde.314-1
Federic.
Nach dem Concept.
312-5 Vergl. S. 299.
313-1 Vergl. S. 119.
313-2 Vergl. S. 288.
313-3 Vergl. S. 197. 288.
313-4 Vergl. S. 310. 311.
314-1 Vergl. S. 260.