<10> la Suède,1 pour tâcher par là d'y remettre l'ordre dans les affaires, mais la cour de Pétersbourg vient de changer subitement de parti,2 et je me vois sur le point d'être attaqué d'un jour à l'autre par l'Attriche et par la Russie. Ce sont là des circonstances qui empêchent que vous sachiez vous promettre du secours ou de l'assistance de ma part; c'est pourquoi je vous conjure encore d'employer le plus de modération qu'au monde possible, de laisser là toute aigreur et de ne point vous précipiter davantage, au moins jusqu'à ce que les circonstances aient changé. Toute hauteur et tout mépris sont entièrement hors d'œuvre présentement, et il ne vous reste absolument rien à faire que. d'attendre des temps plus favorables, en tenant une conduite des plus modérées.
Federic.
Nach dem Concept.
7646. AU CONSEILLER PRIVÉ VON DER HELLEN A LA HAYE.
Potsdam, 3 juillet 1756.
J'ai reçu votre rapport du 28 de juin passé, sur lequel je suis bien aise de vous faire observer qu'aussi souvent que vous trouverez l'occasion de rendre odieuses par vos insinuations les liaisons prises entre la cour de Vienne et celle de France, vous ne la laisserez point tomber, quoique toujours avec la précaution que vous n'y paraissiez du tout directement, et que personne ne sache vous en accuser, mais que vous le fassiez obliquement, pour rendre ces liaisons si suspectes qu'il sera possible.
Vous continuerez, d'ailleurs, de vous appliquer d'apprendre des nouvelles pour ce qui regarde les affaires de la cour de Russie et de tout ce qui en a aucun rapport, afin de m'en bien instruire. Et comme moi et l'Angleterre travaillons à présent sur un même plan,3 pour rétablir la balance de l'Europe, qui vient d'être extrêmement dérangée, par les liaisons qu'ont prises les deux cours susdites, vous tâcherez de gagner la confiance du comte de Bentinck et de vous entretenir avec lui sur les moyens les plus convenables pour rétablir la balance de l'Europe, et sur les alliances à faire qu'il croit convenir pour cet
Federic.
Nach dem Concept.
7647. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.
Potsdam, 3 juillet 1756.
Je n'ai point reçu de vos nouvelles par l'ordinaire dernier. En attendant, comme des bruits courent et que les gazettes publiques même en parlent que, malgré tous les déboires que la cour de Vienne a don-
1 Vergl. Bd. XII, 330.
2 Vergl. Bd. XII, 513.
3 Vergl. Bd. XII, 387. 474.