<128> les Autrichiens de leur côté n'ayant non plus arrangé tout le détail nécessaire; ce qui faisait qu'en conformité du concert pris entre les deux cours impériales, elles ne rompraient conjointement entre elles avec moi qu'au printemps de l'année prochaine.

Federic.

Nach dem Concept.


7760. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A COMPIÈGNE.

Knyphausen berichtet, Compiègne 15. Juli, über Verhandlungen zwischen den Höfen von Wien und Paris zum Austausch der Österreichischen Niederlande gegen die Besitzungen der Infanten in Italien.1 „L'on assure en même temps que le ministère autrichien dont l'objet principal est de détacher entièrement la France de Votre Majesté et de se prévaloir, s'il est possible, de ce moment pour L'attaquer, insiste vivement sur l'extrême importance dont il serait que les deux cours se concertassent dès à présent par un traité séparé sur les mesures qu'il conviendrait de prendre, au cas que Votre Majesté prît des engagements plus particuliers avec l'Angleterre et qu'aidée de Ses alliés en Allemagne, Elle attaquât la maison d'Autriche, en haine de son traité avec la cour de France. Il m'est revenu que, dans la vue de déterminer la France d'autant plus aisément à un pareil traité, on lui a insinué que, s'il se formait effectivement quelque orage en Allemagne et que la cour de Vienne, aidée par la France et ses alliés, parvînt à dépouiller Votre Majesté de la Silésie, elle pourrait céder à cette dernière la totalité des Pays-Bas, en récompense de l'assistance qu'elle lui prêterait, ce qui pourrait réaliser tout

[Berlin, 26 juillet 1756.]2

Pour vous mettre au fait des complots qui se trament actuellement en Europe contre moi, vous saurez — NB.3 toute l'affaire des Russes et Autrichiens avec tous les détails que j'en ai, le renvoi de leur projet à l'année qui vient.

Vous pouvez voir par ce complot monstrueux que la guerre est inévitable pour moi, que, de quelque façon que les choses tournent en Europe, il m'est impossible de l'éviter. Pour détromper, cependant, les Français des impostures que les Autrichiens ne cessent de leur débiter, vous direz à M. Rouillé que ce qui lui donne tant d'ombrage de mes armements, se réduit simplement à des mesures défensives que j'ai prises dans mon pays pour être à couvert des desseins que je savais que les Autrichiens et la cour de Pétersbourg avaient formés



1 Diese Nachrichten sind in dem Erlass an Hellen vom 26. Juli wiedergegeben Xr. 7761.

2 Das Datum aus dem nach dem Königlichen Concept gefertigten Concept Cöpers.

3 Die folgenden Worte sind für den Concipienten (Cöper) bestimmt, dessen Concept demgemäss ausführt: „Que les vues secrètes des deux cours impériales, en conséquence desquelles elles se sont concertées ensemble, sont de tomber sur moi en même temps, savoir la cour de Vienne avec 80 et la Russie avec 120,000 hommes; mais qu'on assure cependant que celle-ci ne saurait pas être prête pour un pareil dessein cette année-ci, pensant ne pas avoir assez de troupes en Livonïe, celles qu'elle y a, n'allant qu'à environ cinquante et quelques mille hommes, qu'elle voudrait renforcer premièrement par des recrues jusqu'au nombre de 75 à 80,000 hommes, la cour de Vienne de son côté ne s'étant point arrangée encore sur tous les détails nécessaires, ce qui était cause que, selon leur concert, elles ne rompraient conjointement entre elles avec moi qu'au printemps de l'année qui vient.“ Vergl. auch Nr. 7748.