7810. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE MALTZAHN A DRESDE.
Potsdam, 7 août 1756.
Je viens de recevoir le rapport que vous m'avez fait du 2 de ce mois, au sujet duquel je vous dirai que, quoique j'ai tout fait pour m'expliquer avec la Reine-Impératrice, et que mon ministre à Vienne, le sieur de Klinggræffen, demandera des explications plus claires que celles que j'ai eues, je ne me flatte cependant point d'en tirer de plus satisfaisantes, et en conséquence les choses ne sauront que tourner à une rupture. J'espère d'en être bientôt informé, je doute que les affaires se finissent paisiblement, et ne laisserai pas de vous en informer de bonne heure, quand je le trouverai nécessaire.
Je viens d'apprendre encore de plusieurs lieux que les troupes saxonnes viennent de se mettre en marche vers Torgau, et que, sur un courrier arrivé à Leipzig, la garnison s'est d'abord mise en marche. Mandez-moi ce qui en est, et d'où les Saxons ont pris de nouveau cette terreur.
Federic.
Nach dem Concept.
7811. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A COMPIÈGNE.
Knyphausen berichtet, Compiègne 25. Juli, der Marschall Belle-Isle sei an den Hof berufen worden, und man vermuthe die Berathung eines endgültigen Angriffsplanes gegen die Inseln Guernesey und Jersey. Die Intimität zwischen dem französischen Ministerium und dem spanischen Gesandten (vergl. S. 62) sei in Folge der Einnahme von Fort St. Philipp in stetem Wachsen begriffen. Die Erklärungen Yorke's im Haag, dass die englische Regierung die gekaperten holländischen Fahrzeuge freigeben,1 dagegen auf der Forderung der von Holland vertragsmässig zu stellenden Bundestruppen bestehen werde, hätten in Paris eine lebhafte Unruhe hervorgerufen. | Potsdam, 7 août 1756. J'ai reçu votre rapport du 25 de juillet et ne saurais à présent que vous renvoyer à la dépêche du département des affaires étrangères qui va vous arriver à la suite de celle-ci relativement à la réponse que j'ai eue de la Reine-Impératrice sur l'explication que je lui ai demandée.2 Comme je viens d'ordonner à mon ministre de Vienne de lui en demander de plus claires,3 vu que ni ses États, ni ceux de ses alliés n'étaient menacés d'aucune attaque, mais que, pour ne lui rien dissimuler, j'étais informé, d'une manière a n'en pas douter, qu'on avait formé avec la cour de Pétersbourg un plan offensif contre moi, dont on n'avait différé l'exécution pour le printemps prochain que parcequ'on n'avait pu s'arranger entièrement dans le courant de l'année présente,4 mais qu'en attendant l'Impératrice- |
1 Vergl. s. 99.
2 Ministerialerlass, d. d. Berlin 7. August.
3 Vergl. Nr. 7795.
4 Vergl. S. 114. 122. 151.