<214> ou bien chez le général Dyherrn, si le dessein des Saxons n'était pas de se joindre, en traversant la Lusace, aux Autrichiens. Vous me manderez, d'ailleurs, ce qu'on pense faire de la ville de Dresde, si elle sera dégarnie de troupes, et quels arrangements on compte faire làdessus. Il m'est de la dernière importance d'être bien instruit sur ces deux articles.
Au reste, il faut bien que je vous dise que les affaires se trouvent actuellement dans une grande crise. Un seul moment décidera de la guerre; car je n'attends que la réponse du sieur de Klinggræffen à Vienne à une dépêche1 dont je vous fais communiquer ci-joint le précis, quoique sous le sceau du plus grand secret; si cette réponse n'est pas positive et favorable, la guerre est toute décidée est inévitable.
Federic.
Nach dem Concept.
7849. AN DEN ETATSMINISTER GRAF PODEWILS IN BERLIN.
Potsdam, 14. August 1756.
Des Königs Majestät haben mir befohlen, Ew. Excellenz hiebei ein Schreiben an den Herrn Mitchell zu adressiren und dabei solches zur baldigen Beförderung zu recommandiren;2 dabei Höchstdieselbe Ew. Excellenz das Précis einer von sehr guter Hand aus Wien gekommenen Nachricht3 zusenden, und dabei ich melden soll, dass, weil diese Nachrichten, so darin enthalten, vollenkommen authentique wären, Ew. Excellenz die malignen Absichten des wienerschen Hofes daraus ermessen, im übrigen aber Sr. Königl. Majestät das Secret darüber halten würden. Welches alles hierdurch schuldigst ausrichten sollen. Im übrigen melde gehorsamst, wie des Königs Majestät den in dem Paquet zurück erfolgenden Bericht wegen der mecklenburgischen Sachen gar nicht angesehen, geschweige gelesen haben.4
Eichel. Le comte Kaunitz a dit dernièrement à un de ses amis intimes5 que, le sieur de Klinggræffen lui ayant exposé qu'il était chargé de la part du Roi son maître6 de demander amiablement et par voie d'éclaircissements à l'Impératrice-Reine dans une audience particulière à quoi aboutissaient tous les armements et préparatifs guerriers que l'on faisait dans ses États, et si peut-être ils le regardaient, ce que ce Prince ne saurait pourtant pas s'imaginer, ne sachant pas d'y avoir donné occasion en la moindre chose, le comte Kaunitz lui avait répondu qu'il ne pouvait lui répondre d'avance sur cette ouverture, mais qu'il en ferait son rapport à l'Impératrice et lui procurerait l'audience désirée; qu'il ne pouvait, cependant, pas s'empêcher de lui
1 Nr. 7795-
2 Nr. 7850.
3 Bericht Flemming's an Brühl, d. d. Wien 28. Juli, von Maltzahn unter dem 10. August eingesandt. Vergl. Nr. 7848.
4 Ministerialbericht vom 13. August, in welchem die Minister anzeigen, dass sie den Gesandten von Plotho von der letzten Verfügung des Königs (Nr. 7824) in Kenntniss setzen werden (Ministerialerlass an Plotho, Berlin 14. August).
5 Graf Flemming.
6 Vergl. Nr. 7722.