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l'assister de ses forces maritimes. J'ignore jusqu'à quel point cette conjecture peut être fondée, mais il est certain que différents indices concourent à la confirmer. L'ambassadeur d'Espagne1 a non seulement eu depuis quelque temps différentes conférences avec M. Rouillé, conjointement avec le comte de Starhemberg, mais Jes lettres d'Espagne portent aussi unanimement qu'on arme tous les vaisseaux de guerre qui se trouvent dans les ports de ce royaume. D'un autre côté, on a accordé ces jours passés une gratification et un bénéfice assez considérable à l'abbé Friesmann, qui est chargé à Madrid des affaires de la cour de France; ce qui, comme il n'est nullement connu ici et d'ailleurs d'une origine fort obscure, prouve clairement que cette récompense ne peut avoir été accordée qu'aux succès qu'il a eus auprès du ministère d'Espagne, depuis le rappel du duc de Duras,2 et nullement à sa personne. Il y a donc apparence que l'accession de l'Espagne au traité de Versailles est fort prochaine, et il pourrait bien arriver que cette puissance se détachât tout-à-fait, et même en peu de [temps, de] la Grande-Bretagne.“

dant ces derniers temps les cours de Vienne et de Pétersbourg, continuent à me tenir dans une certaine appréhension d'être attaqué par elles; ce qui m'oblige de me tenir sur mes gardes pour ne point l'être d'une façon inopinée; car la nouvelle qui vient de nous entrer que les Russes avaient sisté tout à coup leurs préparatifs de guerre et que plusieurs de leurs régiments et corps qui se trouvaient en pleine marche vers la frontière, avaient été contremandés, mérite confirmation, d'autant plus qu'on ne saurait juger de sa valeur, n'étant accompagnée de point de raisons qui auraient dû produire pareil changement.3

Federic.

Nach dem Concept.


7675. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE MALTZAHN A DRESDE.

Maltzahn berichtet in einem Postscript, Dresden 2. Juli, auf Grund eines Berichtes Prasse's an Brühl, d. d. Petersburg 7. Juni, über die Unterhandlungen Oesterreichs und Englands am russischen Hofe.4

Maltzahn meldet, Dresden 6. Juli, auf Grund von Berichten Flemming's an Brühl, d. d. Wien 19. und 22. Juni: Le comte Flemming „dit qu'il pénétrait moins que jamais le but de l'Autriche dans sa nouvelle alliance avec la France; qu'on ne voulait à la vérité la faire envisager que comme nécessaire pour la sûreté des Pays-Bas autrichiens, trop exposés par le traité de Votre Majesté avec l'Angleterre; mais qu'un simple acte de neutralité aurait suffi pour cela; qu'ainsi l'alliance défensive qui l'accompagnait, devait viser à des vues encore inconnues; qu'il se confirmait dans ce soupçon par l'avis secret très positif qu'il venait d'avoir, qu'avant la conclusion du traité de Votre Majesté et déjà au mois de novembre de l'année dernière, le comte Starhemberg avait été autorisé d'entamer une négociation à Versailles sur ce sujet;5 que cette découverte ne le mettait que plus à l'aise pour approfondir le véritable objet des engagements en question, auxquels la France paraissait avoir attiré la cour de Vienne par une perspective flatteuse qui se terminerait peut-être par des illusions qui disparaîtraient, dès que la France aurait atteint son but; qui, si elle“



1 Soto-Mayor.

2 Vergl. Bd. XI, 315. 410.

3 Vergl. S. 33.

4 Diese Meldungen sind im Auszuge am 8. Juli an Mitchell mitgetheilt worden. Vergl. Nr. 7669.

5 Vergl. Bd. XI, 477.