7678. AU DUC RÉGNANT DE BRUNSWICK A BRUNSWICK.
Potsdam, 10 juillet 1756.
Monsieur mon Frère et Cousin. J'ai bien reçu la lettre que vous avez pris la peine de me faire du 7 de ce mois, et vous sais tout le gré imaginable de la confiance que vous m'avez marquée, en me faisant part de la proposition que le ministère d'Hanovre vient de vous faire un peu crûment pour un engagement à prendre avec l'Hanovre.51-3 Comme vous désirez que je vous ouvre mon sentiment là-dessus, je le fais de la manière sincère avec laquelle je suis toujours accoutumé d'agir envers Votre Altesse, en conséquence de laquelle je Lui dirai que je crois que la bienséance, la bonne foi, vos intérêts et la situation présente des affaires demandent que vous restiez dans les engagements pris par votre traité, jusqu'au temps qu'il tirera à sa fin;51-4 ce que je pense qu'il fera au mois de décembre de cette année-ci, où Votre Altesse aura alors les mains libres de prendre tel engagement qu'Elle trouvera de Sa convenance. En attendant, je ferai parler au<52> ministre d'Angleterre à ma cour, le sieur Mitchell, sur ce qui regarde cette affaire et surtout sur le second point de votre lettre, et je me flatte qu'il ne coûtera guère de peine à ce ministre de disposer sa cour à ce que les engagements à prendre soient pris directement avec l'Angleterre, et ne manquerai pas de vous rendre compte du succès que mes insinuations sur ce sujet auront eu. Je renouvelle avec plaisir à Votre Altesse les protestations d'une amitié inaltérable et des sentiments d'estime avec lesquels je suis à jamais, Monsieur mon Frère et Cousin, de Votre Altesse le bon frère et cousin
Federic.
Nach dem Concept.
51-3 Vergl. Nr. 7679.
51-4 Vergl. Bd. VIII, 207.