7745. AU MARQUIS DE VALORY, MINISTRE DE FRANCE, A BERLIN.
Valory schreibt, Berlin 21. Juli: „Sire, je n'apprend rien de nouveau à Votre Majesté, en Lui annonçant la reddition du fort Saint-Philippe; mais j'obéis aux ordres<112> du Roi mon maître, qui, persuadé de Son amitié et de la part qu'Elle veut bien prendre à ses succès dans la guerre injuste que lui font les Anglais, m'ordonne de Lui faire part de la reddition de ce fameux fort, qui, par la nature du terrain où il est placé, et l'immensité de ses ouvrages, était hors d'atteinte des efforts de toute autre nation que de la française. Que Votre Majesté me permette cette jactance qui m'est particulière, M. le duc de Fronsac, fils du maréchal de Richelieu, est arrivé le 10 au matin à Compiègne avec la nouvelle de la reddition du fort Saint-Philippe, accompagnée de quelques détails des différents assauts qui ont été donnés en même temps, dont quelques-uns par escalade, en attendant ceux de la capitulation. Je crois que Votre Majesté en est mieux instruite que moi;112-1 qu'Elle me permette de me féliciter d'une occasion d'un si brillant évènement de me mettre à Ses pieds.“
Potsdam, 23 juillet 1756.
Monsieur le Marquis de Valory. Je vous suis bien obligé, Monsieur, de la nouvelle que vous venez de me communiquer par la lettre que vous m'avez faite du 21 de ce mois. J'avoue que j'aurais été plus aise d'apprendre celle de la paix ou des dispositions pour rapprocher les deux partis à un bon accommodement, qui serait également intéressant à toute l'Europe.
Federic.
Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.
112-1 Dieser Hinweis bezieht sich wohl auf die regelmässige Berichterstattung des Prinzen Friedrich Eugen von Württemberg aus dem französischen Hauptquartier an den König. Vergl. S. 55. 100.