7861. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE MALTZAHN A DRESDE.

Potsdam, 17 août 1756.

Il me reste encore à ajouter à la réponse226-1 que j'ai faite à votre rapport du 10 de ce mois,226-2 que c'est l'Impératrice-Reine seule qui a actuellement entre ses mains la conservation de la paix ou le choix de la guerre, et que tout repose, à l'heure qu'il est, sur la réponse que cette Princesse donnera à la dernière proposition que le sieur de Klinggræffen est chargé de lui faire. Au cas qu'elle soit mauvaise, équivoque ou conçue en style d'oracle, la rupture est toute prochaine et inévitable, sans qu'il y aille de ma faute, et personne ne pourra disconvenir que celui qui fournit les raisons, par ses mauvaises intentions, pour s'attirer la guerre, ne doive justement et à la rigueur du droit être regardé comme l'agresseur, bien qu'il n'éclate pas le premier par des actes d'hostilité.

Mais si, au contraire, ladite réponse est satisfaisante et sans chevilles, la paix en sera conservée, d'autant que d'ailleurs je n'ai rien à la charge de l'Impératrice-Reine, ni aucune demande à lui faire, et les mouvements qui ont subsisté jusqu'ici dans mes troupes, sont de nature à pouvoir être contremandés d'un jour à l'autre.

Enfin, que l'affaire tourne comme elle voudra, vous en serez informé sur le champ. Continuez, en attendant, toujours à me communiquer de vos avis intéressants et à me faire rapport de tout ce qui vous entrera.

Federic.

Nach dem Concept.



226-1 Nr. 7848.

226-2 Bezüglich des Berichts Maltzahn's vom 10. August vergl. Nr. 7849.