8039. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK AU CAMP DE PETERSWALDE.
[Quartier général de Sedlitz,] 14 [septembre 1756].
Mon cher Ferdinand. J'ai reçu vos prisonniers. C'est dommage que Strozzi n'ait pas pris le château de Tetschen; mais puisque cela n'est point fait, vous y aviserez. Il ne faut cependant pas partir de votre camp, avant que vous ayez tous les vivres que j'ai ordonné que l'on vous envoyât de Dresde. Nos gens de la montagne capitulent. Je crois que j'aurai fini avec eux le 16. Il faudra alors que vous occupiez le camp d'Aussig; mais il ne faut pas aller plus en avant, avant que d'être maître de Tetschen et du cours de l'Elbe. Vous n'avez pas besoin de vous presser. Les vivres sont votre boussole, et la cavalerie ne pourra être à Peterswalde que le 16. Pour moi, je ne puis quitter la Saxe que le 18, à cause que je ne veux avancer que pas à pas, étant toujours sûr de mes magasins. C'est là le principal pour nous; car nous battrons toujours les ennemis, où nous les rencontrerons, mais nous ne trouverons pas à vivre, si nous ne sommes suivis de nos magasins. Adieu, mon cher, j'espère de vous donner dans peu des nouvelles de ce que les Saxons sont à mes gages et à mon serment. Je suis votre fidèle ami et frère
Federic.
Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Grossen Generalstabs zu Berlin. Eigenhändig.