8066. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK AU CAMP PRÈS D'AUSSIG.
[Sedlitz], 18 [septembre 1756].
Mon cher Ferdinand. Les Saxons me lanternent, ainsi que j'ai pris le parti de bloquer mon gros frère et de former une armée de 30 bataillons, de 61 escadrons de cavalerie et de dragons et de 12 de hussards. Les dragons seront le 20 en Bohême, savoir 20 escadrons. L'infanterie, forte de 14 bataillons, ne pourra y arriver que le 22. Établissez votre boulangerie dans un village de votre camp et tâchez de tourner l'ennemi, pour le déposter d'Aussig avec la moindre perte que possible; mais il ne faut pas le souffrir là et être appuyé à l'Elbe. Je crois que ma besogne pourra encore durer huit jours. N'oubliez pas Tetschen.409-1 Il ne faut garnir ce poste que de 150 hommes; si on peut le détruire, ce n'en sera que mieux, soit en ruinant le puits, soit en faisant crever les casemates. J'ai bien des affaires ici. Adieu, mon cher.
Federic.
Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Grossen Generalstabs zu Berlin. Eigenhändig.
409-1 Vergl. S. 392.