8152. A LA MARGRAVE DE BAIREUTH A BAIREUTH.
Lobositz, 4 octobre 1756.
Ma chère Sœur. Votre volonté est accomplie. Impatienté par les longueurs des Saxons, je me suis mis à la tête de mon armée de Bohême, et je suis marché d'Aussig à un nom qui m'a paru de bon augure, étant le vôtre, au village de Wellemin. J'ai trouvé les Autrichiens ici, auprès de Lobositz, et, après un combat de sept heures, je les ai forcés à la fuite. Personne de votre connaissance n'est tué, si ce n'est les généraux Lüderitz et Oertzen. Je vous rends mille grâces de la tendre part que vous prenez à mon sort. Veuille le Ciel que la valeur de mon armée nous procure une paix stable! Ce doit être le but de la guerre.
Quant à ce qui regarde le comte Bose, je ne saurais rien vous dire, ma chère sœur. Si ses terres se trouvent ou en Lusace ou auprès de Leipzig, elles ne souffriront rien; mais si elles se trouvent aux environs de Dresde et de Freiberg, je crains bien qu'elles ne soient déjà fourragées.
Adieu, ma chère sœur; je vous embrasse tendrement, vous assurant de la vive tendresse avec laquelle je suis, ma très chère sœur, votre très fidèle frère et serviteur
Federic.
Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.