8183. A LA MARGRAVE D'ANSPACH A ANSPACH.
Lobositz, 9 octobre 1756.
Madame ma très chère Sœur. Je viens de recevoir la lettre qu'il a plu à Votre Altesse de me faire le 23 du mois précédent, et j'aurais souhaité de pouvoir répondre de ma propre main à la tendresse et aux sentiments d'amitié que vous me témoignez, mais les opérations militaires m'occupent à présent si fort qu'il a fallu me priver de ce plaisir. Je ne suis cependant pas moins sensible aux vœux que Votre Altesse forme en ma faveur; ils sont en parti déjà accomplis, puisque j'ai eu le bonheur de battre le 1er de ce mois l'armée autrichienne en Bohême, et j'espère bien que, si l'injustice de mon ennemi me force à continuer la guerre, ce ne sera pas la dernière fois. Je suis trop assuré de l'amitié de Votre Altesse pour ne pas me persuader qu'Elle prendra part à de pareils évènements, et au milieu des troubles je serai toujours charmé d'apprendre de bonnes nouvelles de votre part, étant avec la tendresse la plus vive, Madame etc.
Federic.
Nach dem Concept.