8224. AU FELD-MARÉCHAL DE KEITH A LOBOSITZ.
[Struppen,] 17 [octobre 1756J.
Mon cher Maréchal. Je ne cours point après les lauriers, je n'ai point trouvé à en cueillir ici; tout était fait, quand je suis arrivé, je n'ai attendu que les derniers soupirs de l'artillerie saxonne; ils ont demandé à capituler une heure après mon arrivée, je les ai tous sans exception. Browne a été lui-même avec le détachement qui est venu ici, il a eu vent de la capitulation et s'est retiré, son arrière-garde a été totalement défaite. J'ai tant à faire pour le pain, fourrage, quartier et payement des Saxons que je ne sais comment me retourner; il faudra différer votre décampement jusqu'au 20, je viendrai au devant de vous avec 10 bataillons, et je pourrai tout couvrir. J'enverrai Stutterheim à temps; nous ne saurions rester en Bohême, sans ruiner ces bonnes troupes, et j'en aurai besoin encore plus d'une fois. Mille amitiés à mon frère. Adieu.
Federic.
Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.
<554>