8557. AU MINISTRE DE LA GRANDE-BRETAGNE MITCHELL A BERLIN.
Mitchell benachrichtigt den König, Berlin 22, Januar: „Sire. Les vents mêmes sont devenus autrichiens; je n'ai eu encore aucune lettre d'Angleterre. J'ai mandé à ma cour l'intelligence que Votre Majesté a eu la bonté de me communiquer.“ 1 Zugleich, übersendet Mitchell in französischer Uebersetzung ein Schreiben von Williams, d. d. Petersburg 4. Januar, und ein Schreiben Keith's aus Wien vom 1. Januar.
Das Schreiben Keith's bildet die Antwort auf die Anfragen Mitchell's vom 9. December (vergl. S. 118) über die Operationspläne und die Finanzlage des Wiener Hofes, lieber die ersteren kann Keith keine Auskunft geben, die Finanzlage sieht er als günstig an, er schätzt die Mittel Oesterreichs für den künftigen Feldzug auf 32 oder 33 Millionen Gulden.
Williams schreibt an Mitchell, Petersburg 4. Januar: .J'ai reçu votre lettre du 18 décembre, et je ne manquerai pas d'exécuter la commission de Sa Majesté Prussienne, tant par rapport au Grand-Duc qu'à la Grande-Duchesse.2 Je puis assurer Sa Majesté le roi de Prusse qu'ils sont bien ses amis, et le Grand-Duc se déclare ouvertement dans les intérêts de Sa Majesté. Ils ont fait tout leur possible d'empêcher la Russie de prendre part dans la présente guerre, et de la persuader de s'attacher à la convention faite avec la Grande-Bretagne. Personne ne voit plus clairement que la Grande-Duchesse les dangers auxquels elle et son fils seraient exposés, si l'Impératrice venait à mourir, pendant que la Russie serait engagée dans une guerre éloignée. La levée de ce nouveau corps de 30,000 hommes procurée par le comte Pierre Schuwalow, qu'elle ne regarde pas comme ami, l'alarme beaucoup.
Le Grand-Duc est fort inquiet par rapport au duché de Holstein, quoiqu'il ne lui apporte point de revenus; mais la Grande-Duchesse est disposée à s'en défaire et elle serait assez portée à conclure un traité avec le roi de Danemark à ce sujet; ainsi tout ce que je puis lui dire sur ce point-là, ne produirait que peu d'effet. Mais quand Sa Majesté le roi de Prusse sera persuadée que le Grand-Duc et la Grande-Duchesse sont forts dans ses intérêts, qu'ils ont fait tout leur possible de lui être utiles, et que la vie de l'Impératrice est très incertaine, assurément son bon sens et son jugement supérieur ne lui permettront pas de faire une démarche3 qui puisse ruiner ces bonnes dispositions dans des personnes qui ne désirent que de cultiver son amitié et qui un jour en seront dignes.
Comme le roi de Prusse m'autorise d'insinuer à la Grande-Duchesse que, si elle emploie son influence auprès du Grand-Duc pour le porter à faire ses efforts que la Russie ne prenne aucune part contre Sa Majesté, lui — Sa Majesté le roi de Prusse — promet de son côté qu'il n'entrera dans aucun engagement par rapport au Holstein ou Sleswig avec qui que ce soit; mais si la Russie agissait en ennemi, Sa Majesté sera obligée de se fortifier par d'autres alliances; qu'ainsi il dépendra entièrement du Grand-Duc et de la Grande-Duchesse de conserver et cultiver cette bonne intelligence avec Sa Majesté Prussienne qu'ils paraissent si ardemment désirer, et qui leur pourrait être un jour utile; — la seule réponse que je puis faire à ceci, c'est que la Grande-Duchesse a employé tout son crédit auprès du Grand-Duc et le Grand-Duc a fait ses plus grands efforts d'empêcher la Russie d'agir contre le roi de Prusse, et Leurs Altesses Impériales sont toutes deux convaincues de la grande utilité que l'amitié du roi de Prusse leur pourrait un jour être. Après ceci, je vous laisse à juger s'ils devraient souffrir ou même être blâmés de ne pouvoir pas effectuer ce qu ils ont tant d'inclination à faire.
On m'assure qu'Apraxin doit bientôt revenir ici. je suis informé aussi qu'on attend l'arrivée de deux généraux autrichiens de Vienne, pour former le plan des opérations pour la prochaine campagne. — Le fourrage et les chevaux commencent à manquer en Livonie.“
1 Vergl. Nr. 8527.
2 Vergl. Nr. S449 S. 149.
3 Vergl. S. 150.