<265> heureusement de l'affaire et que je sache agir en sorte qu'à la fin l'Angleterre et moi finissions glorieusement et à son avantage une guerre qui jusqu'à présent paraissait si difficile; et que, du reste, l'Angleterre saurait compter sur mon attachement invariable à ses intérêts.

Au surplus, j'attendrai à son temps votre réponse sur ce que vous aurez proposé aux ministres anglais de l'envoi d'une flotte dans la Baltique l'été qui vient.1

Je n'ai point voulu vous laisser ignorer pour votre direction que, selon mes lettres de Hollande,2 la France a toujours le dessein de faire marcher 60,000 hommes en Allemagne, que le général de Saint-Germain avait été reconnaître les environs de Givet et qu'il y avait des commissaires français à Liège, que d'ailleurs le corps auxiliaire pour la Reine-Impératrice de 24,000 hommes marcherait ou le 20 de ce mois ou le 1er de mars.

Federic.

Nach dem Concept.


8604. AU MINISTRE DE LA GRANDE-BRETAGNE MITCHELL A BRUNSWICK.

Dresde, 11 février 1757.

Je ne vous fais ces lignes, Monsieur, que pour vous dire dans la dernière confidence que, selon ce que je m'aperçois à plusieurs égards, le ministère d'Hanovre, imbu peut-être encore des idées que la cour de Vienne lui a fait faire inspirer pour lui tendre piège,3 travaille encore bien lentement sur les mesures les plus efficaces et les seules qui restent pour mettre en sûreté les États d'Hanovre et ceux de Hesse. Si ce ministère y songeait, il s'apercevrait bientôt que tout ce que la cour de Vienne lui a fait insinuer, n'est qu'une illusion toute pure, vu que ladite cour avec tout son ascendant qu'elle a maintenant sur celle de France, ne pourra jamais réussir à la faire renoncer sérieusement au dessein d'envahir les États d'H'anovre, afin d'obliger par là le roi d'Angleterre de souscrire à telles conditions qu'elle voudrait lui imposer. C'est pourquoi je laisse à votre considération s'il ne conviendra pas que vous en fassiez remarquer quelque chose de cette nonchalance dudit ministère, quoiqu'en me ménageant le secret de ce que je vous [ai] confié par ma lettre antérieure,4 afin qu'il fût donné, de la part de Sa Majesté Britannique et de son conseil, du réveil à ce ministère, et qu'il fût excité de sa léthargie. Te prie Dieu etc.

Federic.

P. S.

Aussi mon général comte de Schmettau [vous] communiquera un avis5 que je viens de recevoir dans ce moment touchant la construction



1 Vergl. S. 230.

2 Bericht Hellen's, d. d. Haag 4. Februar. Vergl. Nr. 8600.

3 Vergl. S. 253.

4 Nr. 8591.

5 Vergl. Nr. 8605.