8606. AU LANDGRAVE RÉGNANT DE HESSE-CASSEL A CASSEL.
Der Landgraf von Hessen-Cassel schreibt, Cassel 3. Februar, über die Mission des französischen Unterhändlers Folard in Cassel: „Ledit ministre arriva ici le 19 du passé, et ses lettres de créance avec ses propositions verbales tendaient à m'offrir une union avec sa cour et ses alliés, nommément celle de Vienne, dans la vue de maintenir le système de l'Allemagne et de procurer le rétablissement de sa tranquillité. A cette fin, je devais me joindre aux mesures que Sa Majesté Très Chrétienne prendrait pour parvenir à ce but, en rappelant mes troupes engagées au service de la Grande-Bretagne, pour les donner à la France contre des subsides et d'autres avantages, et en allant, tant à la Diète que partout d'ailleurs, de concert et d'intelligence avec le Roi Très Chrétien et sesdits alliés. Le chevalier Folard fit précéder ces propositions et les accompagnait ensuite de diverses insinuations menaçantes, annonçant, entre autres, la marche prochaine de deux armées françaises, dont l'une, forte de 60,000 hommes, se porterait sur le Bas-Rhin, et l'autre, au nombre de 30,000 combattants, pénétrerait en Allemagne vers la Lahn.“ Der Landgraf theilt ausführlich die Antwort mit, in welcher er das Ansinnen des französischen Gesandten zurückgewiesen.
Dresde, 11 février 1757.
Monsieur mon Cousin. Après tant de marques que Votre Altesse m'a toujours données de Son amitié la plus sincère, aucune, je l'avoue, ne m'a plus touché que celle qu'Elle vient de me donner par la lettre qu'Elle a bien voulu me faire du 3 de ce mois, pour me confier ce qui s'est passé à l'égard de la mission du ministre de France, le chevalier Folard, à Sa cour. J'en remercie Votre Altesse le plus cordialement et La prie de vouloir être bien assurée de toute ma reconnaissance des sentiments de zèle pour la bonne cause et d'amitié pour moi qu'Elle a marquée à cette occasion importante, la réponse qu'Elle a donnée audit ministre, étant, selon moi, telle qu'on ne saurait pas la penser mieux.
Comme il est aisé à pénétrer que cette mission de la part de la France avec les insinuations que ce ministre a faites, n'ont été faites qu'à l'instigation de la cour de Vienne, Votre Altesse S'apercevra par là de toute l'étendue de la tyrannie et du despotisme que la maison d'Autriche voudrait exercer sur les princes d'Allemagne, pourvu qu'elle saurait parvenir au but de ses vastes vues, toutes directement contraires aux constitutions de l'Empire et moulées pour renverser totalement la paix de Westphalie.
Elle S'apercevra d'ailleurs par là de toute la nécessité qu'il y a que nous et tout ce qu'il y a de princes bien intentionnés pour la liberté commune, restions étroitement unis ensemble, et alors je ne doute pas que, malgré les fâcheuses apparences du commencement, la bonne et juste cause n'en sorte glorieusement et avec cet avantage que la cour de Vienne n'osera plus donner de pareilles instructions à ses ministres qu'elle a fait jusqu'à présent, pour fouler aux pieds les prérogatives les plus respectables des princes de l'Empire. Pour moi, je me prépare à bien jouer mon rôle, et, quant à Votre Altesse, la connaissance que