<30>quence les troupes et toute l'artillerie de Wesel, pour ne pas les perdre gratuitement dans un temps où il me serait impossible de les secourir. Vous ferez cette insinuation le plus adroitement que vous saurez, afin de bien observer l'impression qu'elle fera et de m'en faire votre rapport. Je veux d'ailleurs que vous ne devez pas faire un trop grand éclat de ce que je viens de vous communiquer relativement au susdit plan, dont vous ne parlerez qu'à mes amis et à ceux où vous croyez qu'il sera convenable.
Au reste, comme l'on me marque que la cour de Vienne a pris la résolution de faire marcher la moitié de ce qu'elle a de troupes aux Pays-Bas, pour les faire passer en Bohême,1 je serais bien aise que vous puissiez vous procurer quelque homme non suspect et hollandais, mais capable et entendu, que vous emploierez d'envoyer voir ces troupes dans le cas qu'elles se mettront en marche, pour savoir au juste les régiments qui les composent, leur nombre effectif ou à peu près, de même que la route qu'elles tiendront, et le temps qui leur faudra pour arriver au lieu de leur destination, afin que vous m'en puissiez informer alors exactement et de bonne heure avec toute la diligence possible.
Federic.
Nach dem Concept.
8316. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.
Michell berichtet, London 29. October: „Les brouilleries intérieures dont j'ai eu l'honneur de faire mention par mes dépêches précédentes,2 subsistent encore; mais, suivant toutes les apparences, on saura bientôt à quoi s'en tenir làdessus, et, en attendant, il paraît décidé que le duc de Newcastle ne pourra plus se soutenir en place. Ce premier ministre l'a même déjà fait connaître au Roi, à qui il a représenté que, vu l'impossibilité où il était de former une administration solide et de remplacer le chevalier Fox par quelque autre personne qui pût être capable de diriger la Chambre des Communes et d'y conserver une majorité assurée en faveur de la cour, il se voyait obligé de se retirer. Le Roi, voyant donc qu'il ne pouvait plus conserver le duc de Newcastle, sans courir trop de risques, s'est déterminé à mettre le chevalier Fox à la tête de son conseil. C'est là tout ce qui a été résolu jusqu'ici. | Sedlitz, 9 novembre 1756. Vos dépêches du 19, 26 et 29 d'octobre dernier me sont successivement parvenues, et je suis fort fâché du changement qui vient d'arriver dans le ministère d'Angleterre, qui ne saurait convenir à la conjoncture présente des affaires, vu qu'outre qu'il est à craindre que pareil changement ne soit réitéré par la suite, les intrigues n'occupent la plus grande attention des ministres, et que par là les affaires étrangères ne soient, sinon oubliées entièrement, du moins traitées froidement pendant un temps où elles se trouvent dans une crise qui demande l'attention la plus suivie et les moyens les plus vi |
1 Vergl. S. 2.
2 Gemeint ist der Bericht vom 22. October, der jedoch dem Könige erst später zugekommen, wenigstens erst später von ihm beantwortet worden ist (vergl. Nr. 8326). Ein Praesentatumvermerk ist nicht vorhanden. Von den Differenzen hatte der König bereits durch Lentulus (vergl. S. 34) erfahren.