Ich selber finde hier vor Mich nöthig, die Regimenter mehr vorrücken und kantoniren zu lassen,1 weil Ich weiss, dass der Feind etwas auf unsere Postirungen und Quartiere zu tentiren Willens ist, um auf ein oder anderes mit Force zu fallen, auf dass, wenn er dergleichen unternimmet, wir ihm brav auf den Hals gehen können und er tüchtig Haare lassen müsse. Ew. Liebden recommandire Ich daher besonders, auf die Seite von Rumburg attent zu sein.2 Ich bin Ew. Liebden freundwilliger Vetter
Zastrow schreibet mir,3 es zöge sich viel nach der Lausnitz von denen Oesterreichern; ich glaube, sie werden von Rumburg was tentiren wollen.
Friderich.
Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.
8731. AU FELD-MARÉCHAL COMTE DE SCHWERIN A NEISSE.
Schwerin erwidert, Neisse 13. März, auf das Schreiben des Königs vom 10, März4 über die voraussichtlichen Operationen der Oesterreicher: „Pour les Autrichiens, je suis persuadé qu'ils pensent faire tout le mal possible, je crois même que, si Browne reste à la tête de l'armée, leurs flûtes seront arrangées le mieux qu'il leur sera possible; mais je les défie de pouvoir faire des marches loin de leurs frontières avant la fin de mai, si ce n'est pas le commencement de juin, faute de fourrages. Je suppose même pour un moment la possibilité pour fournir aux magasins des marches, de quoi vivront-ils avant la récolte faite, quand ils doivent soutenir leurs entreprises? Toutes leurs marches, contre-marches et démonstrations me paraissent uniquement tendre à la fatigue des troupes de Votre Majesté; ils savent l'avantage qu'ils tirent de leurs troupes légères pour la garde de leurs allemandes; ils comptent sur la désertion de celles de Votre Majesté.
Sire, il me paraît que Votre Majesté me permette de dire mon sentiment. Je le hasarde dans l'espérance qu'Elle me pardonnera ce qu'il y a de défectueux. Si l'ennemi fait des dépôts dans le comté de Gera, je les crois pour Votre Majesté; Zieten, qui y est à portée, est un bon castelan.5 Dans ce pays-ci, je ne pense pas perdre un pouce de terrain dans les montagnes, sans que Votre Majesté juge à propos de me l'ordonner, et si l'ennemi mette ses forces réunies de l'autre côté de l'Elbe, je pourrais m'emparer avec la haute permission de Votre Majesté du défilé de Trautenau. Cela fait, je suis à portée d'entrer en Bohême au même temps que l'ennemi entre en Saxe. Un camp sous Kœniggrætz ne m'empêchera pas de marcher sur Arnau, Jung-Bunzlau; et alors, crainte de perdre la communication entre leurs armées, ils me feront l'honneur de se battre contre moi ou de m'opposer des forces supérieures, pour peu que je sois en force, ce qui les dérangera sûrement et les empêchera d'agir avec plus d'une armée contre la Saxe. Il est vrai qu'ils tâcheront de me couper les vivres, mais il faudra y pourvoir d'abord, et c'est tout le mal qu'ils me puissent faire de ce camp; s'il y reste, ils peuvent encore faire bien des courses en Silésie. Oui, Sire, aux grands maux il faut de grands remèdes. Je soumets tout ceci à la clairvoyance de Votre Majesté, me soumettant avec tout le plaisir et toute la résignation imaginable à ce qu'il plaira à Votre Majesté m'ordonner; car vieillard, comme je suis, que de plus heureux pour moi, que de pouvoir être utile à quelque chose à un maître que j'aime, que j'honore et que j'estime de cœur, et à une patrie qui ne m'est pas indifférente !“
1 Vergl. S. 371.
2 Vergl. S. 369. 370.
3 D. d. Gottleube 14. März.
4 Vergl. Nr. 8706.
5 Vergl. S. 346. 355.