8746. AU CONSEILLER PRIVÉ VON DER HELLEN A LA HAYE.
Dresde, mars1 1757.
J'ai accusé à son temps le rapport que vous m'avez fait du 11 de ce mois. Comme je ne vous ai pas pu alors donner mes ordres ultérieurs pour ce qui regarde la correspondance à établir avec le sieur de Weyler à Paris2 par l'entremise de la Princesse Gouvernante, à laquelle elle a bien voulu condescendre si obligeamment, mon intention est que vous devez surtout prendre l'occasion de remercier cette Princesse de ma part par un compliment le plus obligeant que vous saurez imaginer, de toutes les marques de bonté et d'amitié qu'elle me donne, et dont ma reconnaissance serait éternelle;3 en ajoutant que j'entrais parfaitement dans toutes les mesures et les ménagements qu'elle est obligée de prendre à ce sujet, et qu'à cette fin je lui faisais parvenir par vous le double du chiffre dont le sieur Weyler se servirait en conséquence de la gracieuse permission qu'elle lui donnerait, et dont un autre double se trouvait dans le paquet cacheté auquel j'avais fait joindre les instructions4 que j'avais cru nécessaires de faire parvenir au susdit sieur Weyler pour s'y diriger, et qu'au reste je laissais à la disposition de cette Princesse d'en agir selon son plaisir et comme elle le trouverait convenable, et que c'était aussi la raison pourquoi je n'avais pas signé moi-même ladite instruction.
Vous vous acquitterez au mieux de tout ceci, en en gardant le secret le plus religieux et impénétrable, de sorte que personne n'en saura rien hormis la Princesse et M. de Larrey, à qui vous ne laisserez pas de faire mon compliment des attentions qu'il conserve pour moi.
Federic.
Nach dem Concept.
8747. AU LANDGRAVE DE HESSE-CASSEL A CASSEL.
Dresde, 19 mars 1757.
Monsieur mon Cousin. La lettre que Votre Altesse vient de me faire du 14 de ce mois, m'est une nouvelle preuve de Son amitié parfaite et invariable pour moi, dont je ne saurais Lui exprimer assez ma reconnaissance. Je ne comprends que trop que Votre Altesse ne Se trouve pas présentement à même de pouvoir décliner la réquisition que la France Lui a faite pour le libre passage à Rheinfels des munitions de guerre et de bouche qu'elle va faire descendre le Rhin pour le service de son armée,5 et qu'il faut que Votre Altesse Se prête de bonne grâce à un article auquel Elle n'a pas actuellement les moyens
1 Das Schreiben bildet eine zweite Antwort auf den am 18. März (Nr. 8739) bereits zum Theil beantworteten Bericht vom 11. März. Das Concept blieb mit unausgefülltem Tagesdatum bis in den April liegen; erst am 14. April bescheinigt Hellen den Empfang der Ausfertigung, die gleichfalls nur das Datum „mars 1757“ getragen habe.
2 Vergl. S. 323.
3 Vergl. S. 245. 312. 365.
4 Dieselben liegen nicht vor.
5 Vergl. Nr. 8737.