<447> russe a ordre d'attendre à Londres la résolution de Sa Majesté Britannique et de la porter tout de suite en France.
Vous jugerez par là combien la Russie redoute quelque escadre anglaise, quelles sont d'ailleurs ses vues pernicieuses, et combien, au reste, il est nécessaire que vous veillez pour conserver les ministres anglais dans les engagements que l'Angleterre a pris avec moi, et qu'ils ne se fassent éblouir par les apparences spécieuses, mais trompeuses d'une neutralité d'Hanovre.1
J'ai été bien aise d'apprendre que la résolution est prise pour que le duc de Cumberland passera la mer, afin de commander l'armée d'Hanovre2 avec tous les pleins pouvoirs nécessaires. Quant à ce qui regarde le prince héréditaire de Cassel, je n'attends, pour me décider, que votre réponse sur les représentations que je vous ai ordonné de faire à ce sujet, et les considérations que j'y ai jointes.3
Au reste, vous ferez de votre mieux pour tirer encore du ministre d'Espagne4 d'autres nouvelles de Paris touchant les desseins, les vues et les arrangements de la France, afin de m'en faire part.
Federic.
Nach dem Concept.
8798. AU CONSEILLER PRIVÉ VON DER HELLEN A LA HAYE.
Lockwitz, près de Dresde, 31 mars 1757.
J'ai reçu les rapports que vous m'avez faits du 22 et du 25 de ce mois, et je suis bien aise de l'avis que vous m'avez donné par rapport au dernier courrier de Pétersbourg, qui est allé à Londres pour y porter de nouvelles propositions au roi d'Angleterre,5 dont j'espère de tirer un bon usage, quoique toujours de façon que personne, ni âme qui vive ne puisse s'apercevoir du canal d'où l'avis m'est parvenu. Et comme je crois que vous saurez tirer encore d'autres avertissements du même canal que celui dont vous avez eu celui-ci, vous tâcherez au mieux possible d'en profiter encore, en l'assurant du dernier secret qu'on lui observera.6
Quant aux blés que j'ai fait acheter en Hollande,7 je suis persuadé que, par votre savoir-faire, vous trouverez des moyens pour les faire sortir du pays-là d'une ou d'autre manière.
Au reste, comme la garnison de Wésel vient d'en sortir,8 et que la correspondance par Wésel ne saura être bien assurée, si mes enne-
1 Vergl. S. 434.
2 Vergl. S. 403.
3 Vergl. S. 404.
4 Der spanische Gesandte Abreu hatte, nach Michell's Bericht vom 15. März, demselben ein Schreiben aus Madrid vom 8. des Monats vorgelegt, „par laquelle on mande que la marche de l'armée française vers l'Allemagne était retardée et n'aurait pas lieu avant le commencement d'avril, et qu'en général la cour de France, moins systématique que jamais et irrésolue par des intrigues de femmes, n'en voulait pas autant à Votre Majesté que les Autrichiens le publiaient.“ Vergl. S. 428.
5 Vergl. Nr. 8797.
6 Hellen hatte seine Informationen durch den Sohn des russischen Gesandten Golowkin im Haag erhalten. Vergl. S. 322.
7 Vergl. S. 395.
8 Vergl. S. 408.