<451> mis en marche pour passer à Liegnitz, tout comme l'autre pour se rendre à Berlin, il y a éclaté des complots et de la révolte, de sorte que tant le premier bataillon de Jeune-Bevern que le régiment de Loën se sont presque entièrement débandés.1 Comme, dans ces circonstances, je n'oserais faire marcher le second bataillon de Bevern, ni encore le régiment de Manstein, avant que je n'aie redressé les inconvénients à craindre qu'il y saurait arriver après de si mauvais exemples, il se passera encore quelque temps peut-être, avant que je saurais redresser avec peine le malheur arrivé au Jeune-Bevern, et avant que j'ose faire marcher les régiments de Wietersheim et de Manstein, de sorte que je serai peut-être obligé encore de les faire escorter, pour les faire mener là où je le désire.2
Au reste, mandez-moi si vous désirez avoir de l'artillerie encore, dont je pourrai vous fournir, si vous croyez en manquer. Je vous envoie ci-close une nouvelle liste qui m'est parvenue des troupes russiennes,3 ne fût-ce seulement que pour vous montrer jusqu'où les rodomontades de ces gens peuvent aller, pour en imposer au monde. Je suis, mon cher Maréchal, votre très affectionné roi
Federic.
Je ne vous dis rien à présent, j'attends votre lettre, et alors vous recevrez Moïse et les Prophètes.
Federic.
Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.
8804. A LA COMTESSE DE BRÜHL, NÉE DE KOLOWRAT, A DRESDE.
Die Gräfin Brühl schreibt, Dresden 31. März: „Sire. J'étais si pénétrée des bontés de Votre Majesté4 que je me croyais à l'abri d'encourir Sa disgrâce; cependant, le général Retzow vient de m'arrêter dans ma maison, sans pouvoir me dire pourquoi. Je me flatte qu'il me rendra témoignage avec quel respect et soumission j'ai reçu cet ordre qui m'est très sensible. Votre Majesté est trop juste de me condamner, sans écouter ma justification, et comment puis-je me justifier, si je ne sais de quoi on me croit coupable? Ce qui me fait le plus de peine, est le chagrin que la Reine ma maîtresse en ressentira, parceque je ne suis ici que pour être attachée à sa personne. Il est sûr que ma santé assez dérangée en souffrira un rude choc, mais la première considération l'emporte sur la seconde. J'attends avec soumission une réponse favorable de la justice et clemence de Votre Majesté, j'implore l'une et l'autre et suis etc.
Lockwitz, 1er avil 1757.
Madame la Comtesse de Brühl. J'ai reçu la lettre que vous avez voulu me faire le 31 du mois précédent; mais après tous les soupçons trop bien fondés qui me sont parvenus,5 je ne saurais plus user d'in-
1 Beide Regimenter waren aus sächsischen Kriegsgefangenen formirt.
2 Am 2. April ergehen an Schwerin, Prinz Moritz u. a. gleichlautende Befehle über Maassregeln zur Verhütung der Desertion sächsischer Soldaten.
3 Vergl. Nr. 8801.
4 Vergl. Nr. 8766.
5 Vergl. Nr. 8854 S. 496.