<452>dulgence envers vous, ni permettre que vous restiez plus longtemps à Dresde, et il faudra vous résoudre de faire le voyage de Pologne, où quelques officiers commandés pour cet effet vous accompagneront le 4 de ce mois.1
Federic.
Il y a trop de soupçon contre vous, Madame, pour que je tolère plus longtemps votre séjour à Dresde ; ne pensez pas que l'on m'offense impunément : il n'y a rien de plus facile que de se venger, quand on le veut, il vous suffit de savoir que je le peux. Que votre mari et vous ne lassent pas ma patience, ou vous en ressentirez des effets terribles! Je veux bien, malgré cela, vous avertir que la Reine, les Français et les Autrichiens veulent culbuter votre mari. Si vous vous donnez la peine d'examiner la chose, vous la trouverez vraie. Ce n'est point que je veuille de son amitié, je le méprise trop,2 et je sais les moyens de vaincre mes ennemis ouverts et cachés, sans avoir recours à des bassesses et à des cruautés.
Nach Abschrift der Cabinetskanzlei. Der Zusatz in der Ausfertigung wahrscheinlich eigenhändig.
8805. AU SECRÉTAIRE BENOÎT A VARSOVIE.
Lockwitz, près de Dresde, 2 avril 1757.
J'ai été assez content de vos derniers rapports du 19 et du 23. Votre principale attention doit être de m'instruire exactement de tous les mouvements des troupes de Russie,3 quoique sans entrer dans trop de détails inutiles et ennuyants là-dessus, au moins dans les rapports que vous m'adressez immédiatement, où il faut que vous ne mettiez que l'essentiel, sans beaucoup de verbiage, ni de menus détails inutiles; et que, d'ailleurs, vous ne perdiez aucune occasion que vous trouverez, pour faire inspirer aux Turcs de la jalousie contre l'entrée des troupes russes,4 soit par la Samogitie, soit par la Lithuanie, puisque c'est toujours et partout la Pologne où ils entrent, et que la Porte s'en ressentira par la suite du temps, quand elle verra d'un œil indifférent l'agrandissement du pouvoir de la Russie et le grand ascendant qu'elle prend sur la République, qui devient par là absolument dépendante de la Russie.
Federic.
Nach dem Concept.
1 Diesem ersten Theile des Schreibens liegt folgende eigenhändige Weisung des Königs, in dorso des Schreibens der Gräfin, zu Grunde: „Nach alle die fondirte Soupçons, die ich gegen ihr habe, kann ich sie nicht hier länger dulden, sondern werde sie mit einige commandirte Officiers den 4. April nach Polen schicken.“
2 Vergl. S. 161. 215.
3 Vergl. S. 192.
4 Vergl. S. 220.