<467> Streitigkeiten verwerfe man vollständig, man fordere von Hessen-Cassel eine strenge Neutralität. Folard werde in der nächsten Zeit nach Cassel zurückkehren,1 „pour me proposer les conditions auxquelles le Roi son maître, par l'amitié qu'il me portait, pourrait se déterminer à conclure avec moi une convention de neutralité, quoique d'un côté le résultat de la Diète2 n'admettait point de neutralité dans le cas présent et que de l'autre elle dût être en particulier très onéreuse à Sa Majesté Très Chrétienne et même d'un mauvais exemple pour les autres princes de l'Empire. . . . Je ne saurais pourtant Lui cacher, Sire, les justes appréhensions que me cause la position éloignée qu'on va faire prendre à l'armée d'observation sur le Wéser. Je remarque qu'on paraît résolu à Hanovre de ne point faire aller en avant cette armée, avant que celle de la France ne se dispose à passer actuellement le Rhin ...“
In einer Nachschrift fügt der Landgraf hinzu: „Apres avoir fini ma lettre, il en arrive une autre du chevalier de Folard, en date du 25 du courant, par laquelle ce ministre s'explique plus clairement sur le but des propositions ultérieures qu'il est chargé de me faire. Il marque avoir reçu le projet tout dressé de la convention de la neutralité à conclure avec moi. Que les conditions en étaient justes et conformes à l'exacte neutralité; mais que c'était dans un sens rigoureux que ledit projet expliquait le terme d'exacte neutralité; que lui, Folard, souhaitait que je fusse d'accord sur le sens de cette expression; que sa cour aurait pu passer sur bien des choses avant le refus que l'Angleterre avait fait de la neutralité que l'Impératrice-Reine lui avait offerte pour les pays d'Hanovre,3 qu'elle ne pouvait plus passer depuis ce refus; que, Sa Majesté Britannique ayant voulu prendre part à la guerre, tant en sa qualité d'électeur d'Hanovre qu'en celle de roi de la Grande-Bretagne, ce Prince devenait l'ennemi de la France en Allemagne comme ailleurs, et que Sa Majesté Très Chrétienne ne pouvait permettre sans un préjudice manifeste qu'il renforçât son armée des troupes d'un prince avec qui Sadite Majesté voulait bien vivre, et qu'elle souhaitait obliger. ... Je vois par là augmenter de plus en plus le péril qui menace mes pays, sans pouvoir compter jusqu'ici sur un secours assez prompt et suffisant et moins encore sur le juste dédommagement des pertes auxquelles je m'exposerai par l'exécution de mes engagements avec l'Angleterre. . . . Votre Majesté ne jugera que trop de la situation dangereuse où je me trouve dans ces circonstances, et combien peu les mesures que je vois prendre jusques ici du côté d'Hanovre, peuvent me rassurer sur mes justes appréhensions, à moins que Votre Majesté, par Son puissant concours et par Ses sages arrangements, ne daigne donner à ce concert la force et l'activité qu'il lui faut pour repousser le danger commun et pour le prévenir.“ . . .
Lockwitz, 5 avril 1757.
Monsieur mon Cousin. Après toutes les marques de bonté et d'amitié sans bornes que Votre Altesse m'a données en toutes les occasions, celle qu'Elle me fournit encore par Sa lettre du 31 de mars, m'a sensiblement touché, en sorte qu'Elle en a accumulé les obligations que je Lui ai déjà. Mais si j'ose m'expliquer ouvertement envers Elle, je me suis d'abord douté que la France, en faisant la réquisition pour le passage des munitions,4 n'en resterait pas là pour ne pas hasarder une autre touchant une neutralité à conclure séparément avec Votre Altesse, pour La détourner de Ses engagements avec l'Angleterre.
Ce qui me rassure cependant là-dessus, c'est que je connais trop la haute pénétration de Votre Altesse, pour ne pas connaître
1 Vergl. S. 267.
2 Gemeint ist der Beschluss des Reichstages vom 17. Januar über die Kriegserklärung gegen Preussen und die Aufbietung der armatura ad triplum aller Reichsstände. Vergl. S. 259. 294. 354.
3 Vergl. S. 279.
4 Vergl. S. 388.