8294. A LA PRINCESSE DOUAIRIÈRE D'ANHALT-ZERBST A ZERBST.

Sedlitz, 5 novembre 1756.15-4

Madame ma Cousine. Je connais trop toute l'étendue de l'amitié que vous avez pour moi, pour hésiter de me confier à vous sur une chose qui m'est de la dernière conséquence et qui regarde le bien public; c'est la nouvelle que je viens d'avoir de l'état très malingre de l'impératrice de Russie, de sorte qu'on en craint pour sa vie. Oseraije vous demander, Madame, si dans le cas que cette Princesse viendrait<16> à décéder, vous voulez bien employer vos soins auprès de Madame votre fille, la Grande-Duchesse, à un ouvrage aussi salutaire que le rétablissement de la bonne intelligence et d'une heureuse harmonie entre la cour de Russie et moi, par la grande part qu'alors cette digne Princesse aura aux affaires du gouvernement de Russie. Je me flatte, Madame, que vous ne voudriez pas vous refuser à un ouvrage si digne de vous, supposé que le susdit évènement arrive, et de contribuer par là à la félicité de deux États qui naturellement sont liés de mêmes intérêts, et qui n'ont jamais eu rien d'essentiel à démêler ensemble. Je me persuade que vous voudrez bien me confier vos sentiments làdessus et m'en garder en attendant le dernier secret. Cette confidence que je vous fais, vous convaincra de la plus haute estime et de l'amitié avec laquelle je suis à jamais, Madame ma Cousine, votre très bon cousin

Federic.

Nach dem Concept.



15-4 Das Concept des Schreibens trägt das Datum: 5. November. Die Antwort der Fürstin vom 27. November, sowie ein nicht abgegangenes Königliches Schreiben vom 1. December (vergl. Nr. 8388) sprechen jedoch übereinstimmend von einem Schreiben des Königs vom 16. November. Vermuthlich ist obiges Königliches Schreiben, dessen Ausfertigung nicht mehr in Zerbst vorhanden ist, erst am 16. November abgegangen; für diese Zeit passen auch die Nachrichten über den Gesundheitszustand der Kaiserin. Vergl. S. 34. 49.