8306. AU SECRÉTAIRE BENOÎT A VARSOVIE.

Sedlitz, 8 novembre 1756.

J'ai reçu votre rapport du 30 d'octobre dernier, et il faudrait convenir que ce serait une chose assez singulière, si le roi de Pologne voulait simuler du mécontentement contre ses généraux d'avoir capitulé pour l'armée saxonne, cesdits généraux n'ayant agi que par ses ordres<23> exprès et ayant été munis des pleins-pouvoirs de ce Prince,23-1 pour convenir de la capitulation en question.

Au surplus, vous serez attentif sur le nombre des troupes que le roi de Pologne fait marcher vers Cracovie, et qu'il donnera aux Autrichiens, vu que, selon ses engagements pris au Kœnigstein, il ne peut leur en donner que deux régiments.23-2

Quant au sieur de Steffens, je souhaite savoir de vous si c'est un homme bien intentionné pour moi, et dont on n'aurait à craindre qu'il se conduise mal, étant comme volontaire auprès de mes troupes, et au cas qu'il n'y eût lieu de se méfier de lui, je veux bien me prêter aux instances du Grand-Général de la Couronne,23-3 auquel j'aurai, surtout dans la conjoncture présente, soin de faire tout le plaisir possible, afin de le conserver dans mes intérêts; sur quoi, vous vous dirigerez dans toutes les occasions qui pourront s'y présenter.

Federic.

Nach dem Concept.



23-1 Vergl. Bd. XIII, 534.

23-2 Vergl. Bd. XIII, 573.

23-3 Branicki.