8692. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

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Michell berichtet, London 22. Februar, über die letzte Parlamentsrede des leitenden englischen Ministers William Pitt:344-2 „Lorsque M. Pitt a étalé les justes motifs que Sa Majesté Britannique et la nation devaient avoir pour soutenir et seconder Votre Majesté, il s'en est acquitté avec tant de dignité et d'éloquence que chacun a applaudi à la façon avec laquelle il s'est expliqué à cet égard, en faisant sentir l'importance de la mesure non seulement en faveur de l'Angleterre, mais aussi en faveur des libertés de l'Europe, qui courraient actuellement un trop grand danger par les liaisons des cours de Vienne et de Versailles, pour que l'Angleterre n'assistât pas Votre Majesté de tout son pouvoir et n'embrassât pas Sa cause et Ses intérêts. Il n'a pas pu s'empêcher en même temps de toucher l'instabilité du système de la Russie, qui avait été entraînée à l'instigation de ces deux puissances dans des mesures contraires à ses intérêts, et de dire tout nettement que sans le sang et les trésors de l'Angleterre la cour de Vienne n'aurait pas été à même de montrer aujourd'hui, comme elle le faisait, ses mauvais desseins contre Votre Majesté et son ingratitude envers Sa Majesté Britannique. En un mot, ce ministre s'est exprimé d'une façon à convaincre toute la nation, comme elle l'est actuellement, de la nécessité qu'il y avait d'aller en avant avec Votre Majesté, tant pour son propre intérêt que pour celui du Roi en particulier, de sorte que ce système est si bien établi actuellement ici qu'il ne faut pas douter qu'il ne produise aussi de bons effets ailleurs.“

Dresde, 7 mars 1757.

J'ai reçu votre rapport du 22 février, qui m'a causé la satisfaction la plus sensible par tout ce qui comprend, et c'est aussi en conséquence que vous prendrez l'occasion favorable pour vous rendre auprès de M. Pitt, afin de lui faire de ma part un compliment dans les termes les plus obligeants et les plus affectueux que vous saurez imaginer, pour le remercier des sentiments qu'il a bien voulu déclarer à cette occasion, et pour lui donner d'ailleurs les plus fortes assurances de mon estime et de ma considération particulière, tout comme de l'attachement invariable avec lequel je resterai uni au Roi et à la nation, avec qui j'agirai toujours de bonne foi pour ne me séparer jamais d'eux, enfin de mon désir de soutenir de mon mieux leurs intérêts, tant dans les moments présents que pour tout le temps de l'avenir.

Avec cela, vous ne laisserez pas tomber cette occasion pour faire souvenir ce ministre de ce que je vous [ai] marqué déjà par rapport à une escadre anglaise à envoyer, au printemps qui vient, dans la Baltique,344-3 dont la nécessité

 

pourra devenir d'autant plus pressante que je [viens] d'apprendre de bonne main345-1 que non seulement le sénat de Suède a résolu aux instigations des Français de faire transporter audit printemps quatre bataillons de troupes pour augmenter celles qu'on en a déjà dans la Poméranie suédoise,345-2 mais qu'outre cela tous les arrangements nécessaires pour l'équipement d'une flotte suédoise, qui devait paraître en mer au printemps, suivant le traité maritime avec le Danemark,345-3 avaient été pris, de façon qu'elle pourrait être prête au mois d'avril, et qu'on était actuellement occupé là à dresser les mémoires pour demander en Angleterre la restitution des trois vaisseaux suédois que les Anglais avaient pris l'année passée, et d'user de représailles, en cas que la réparation ne se faisait pas.

Federic.

Nach dem Concept.



344-2 In der Unterhaussitzung vom 18. Februar 1757.

344-3 Vergl. S. 230. 297. 305. 331.

345-1 Nach den Berichten des Grafen Solms, d. d. Stockholm 18. und 22. Februar 1757.

345-2 Vergl. S. 331.

345-3 Vergl. Bd. XII, 502. 515; XIII, 608.