8729. AN DIE ETATSMINISTER GRAFEN PODEWILS UND FINCKENSTEIN IN BERLIN.

Dresden, 15. März 1757.

Meine liebe Geheime Etats- und Cabinetsminister Grafen von Podewils und von Finckenstein. Einliegende Nachricht wegen dessen, so bei Gelegenheit eines von des Generallieutenant Herzog von Braunschweig-Bevern geschehenen kurzen Einmarsches in Böhmen, um auf den Feind einige Entreprise zu machen, vorgefallen, habt Ihr nicht nur sogleich denen dortigen publiquen Zeitungen inseriren und dadurch publique machen zu lassen,374-3 sondern auch zugleich besorgen, dass solche nicht nur Meinen auswärtigen Ministern, insonderheit denen kleineren im Reiche,374-4 sofort communiciret,374-5 sondern auswärtigen Zeitungen und besonders denen, so in Holland gedrucket werden, in extenso inseriret werden müsse; maassen da selbige auch alles lügenhafte und calomnieuse, so ihnen von Meinen Feinden zugeschicket wird, au pied de la lettre inseriren,374-6 also selbige sich auch nicht entbrechen können, wenn ihnen einmal etwas wahres zugesandt wird, es mit zu inseriren. Ihr sollet auch sogleich an den Generalfeldmarschall von Lehwaldt<375> davon Communication thun. So klein die Sache an sich ist und in denen grossen Affaires gar nichts decidiret, so ist es doch allemal gut, dass das Public davon informiret werde.

Welches alles Ihr dann auch in allen weiteren künftigen Vorfallen heiten in Acht nehmen und besorgen sollet. Ich bin Euer wohlaffectionirter König

Friderich.

Nach der Ausfertigung,

Dresde, 13 mars 1757.375-1

Le duc de Bevern, ayant rassemblé en corps les troupes postées sur la frontière de la Lusace, entra la nuit du 8 au 9 en Bohême,375-2 pour enlever quelques quartiers ennemis. Les plus proches, en ayant été avertis à temps, répandirent l'alarme partout en mettant le feu aux fanaux établis à leurs postes, de sorte que nous trouvâmes Grottau, Friedland et tous les autres abandonnés. Ils s'étaient retirés avec tant de précipitation à Reichenberg, que nous n'avons pas pu les atteindre; excepté quelques patrouilles de hussards, qui, s'étant plus avancées que les autres, ont fait deux croates et un hussard prisonniers. On a trouvé au château de Friedland, que l'ennemi n'avait évacué que trois heures avant notre arrivée, un amas assez considérable de munitions de guerre et de bouche, que le duc de Bevern a fait transporter le 10 et. le 11 en Lusace.

Le 12, Son Altesse détacha le colonel Puttkammer avec 300 hussards de son régiment et 100 dragons, soutenus par le bataillon de Kahlden grenadiers, pour reconnaître le chemin de Reichenberg. Il marcha droit au village de Busch-Ullersdorf, gardé par 200 croates, 100 dragons et 100 hussards, et vit la cavalerie ennemie formée en ligne devant le village et les croates postés derrière des haies et murailles pour la soutenir. Sans attendre son infanterie et le reste de sa cavalerie, M. de Puttkammer chargea l'ennemi à la tête de 150 chevaux avec tant de vivacité qu'il le culbuta au premier choc et le poursuivit, malgré le feu de l'infanterie hongroise, jusqu'au delà du village. On a trouvé 50 hommes sabrés sur la place, au nombre desquels il y a quelques officiers, et pris 10 hommes et 33 chevaux. Nous n'avons que 2 hussards légèrement blessés. M. de Puttkammer et son détachement se sont singulièrement distingués dans cette rencontre.

Le duc de Bevern compte ramener demain ses troupes en Lusace,<376> après avoir fait démolir quelques ouvrages que l'ennemi avait faits au château de Friedland.

Si376-1 nous avions l'effronterie de mentir aussi grossièrement que nos ennemis, nous pourrions dire à présent que nous avons haché en pièces les régiments de Batthyany et de Porporati, mais nous nous astreignons à la plus exacte vérité; aussi la relation de l'affaire de Hirschfeld376-2 a-t-elle présenté au public la même vérité de ce qui s'y est passé, que celle-ci de l'affaire de Busch-Ullersdorf. Nous ne sommes pas dans l'usage de diminuer nos pertes et d'exagérer celles de l'ennemi, nous n'en avons pas eu besoin jusqu'ici, et la fin de la campagne prochaine rendra justice de notre modestie contre les fanfaronnades de nos ennemis.

Au reste,376-3 Sa Majesté a tellement été satisfaite de la bravoure avec laquelle le376-4 détachement du376-5 régiment du prince Henri a combattu à376-6 l'affaire de Hirschfeld, qu'elle a honoré les capitaines Fock et Thile de l'ordre pour le mérite et accordé des gratifications au bas-officiers et aux soldats376-7 qui se sont distingués dans cette occasion.376-8



374-3 Das Bulletin erschien u. A. in den „Berlinischen Nachrichten“ vom 17. März 1757 (Nr. 33).

374-4 Vergl. Nr. 8727.

374-5 Den Gesandten wurde das Bulletin am 19. März mitgetheilt.

374-6 Vergl. Nr. 8728.

375-1 Die Relation liegt in drei verschiedenen Redactionen vor. Wir bezeichnen mit A die erste Redaction, welche auf Grund von Bevern's Berichten vom 9. und 12. März wahrscheinlich von einem Officier aus dem königlichen Gefolge aufgesetzt wurde. In einer Abschrift dieses ersten Entwurfs nahm erst der König mit eigener Hand (vergl. S. 376 Anm. 1), alsdann auch Eichel mehrere Aenderungen vor. Die Fassung B ward wiederum abgeschrieben und von Eichel ein letzter kleiner Zusatz eingefügt (vergl. unten S. 376 Anm. 7). In dieser endgültigen Form C ward die Relation den Ministern zugesandt und veröffentlicht.

375-2 Vergl. S. 347. 368. 369.

376-1 „Si nous“ bis „fanfaronnades de nos ennemis“ eigenhändige Aenderung des Königs. Der Absatz lautete in A: „Malgré les relations exagérées qu'on a trouvées dans plusieurs gazettes de l'entreprise formée par l'ennemi sur nos postes de Hirschfeld et Herwigsdorf (vergl. Nr. 8643), où l'on nous a tué plus de monde qu'il n'y en a eu à l'affaire, on ne se croit pas autorisé à eu imposer au public d'une façon aussi grossière, et ce n'est qu'avec la plus exacte vérité qu'on vient de rapporter l'expédition de Son Altesse te duc de Bevern. La justice exige cependant qu'on réfute l'imputation faite par quelques gazettes au major Gœtze, tué à Hirschfeld, qu'il n'avait pas fait son devoir, pendant qu'il s'est comporté d'une façon distinguée à la défense de son poste, et que, blessé, il n'a pas cessé d'encourager son monde, jusqu'au dernier coup qui a terminé sa vie.“

376-2 Vergl. Nr. 8643.

376-3 „Au reste“ fehlt in A.

376-4 A. „tout ce“ .

376-5 „du“ bis „Henri“ fehlt in A.

376-6 „,à“ bis „Hirschfeld“ fehlt in A.

376-7 A. und B. haben nur „des gratifications aux soldats etc.“ ; die Worte „aux bas-officiers et“ wurden in Redaction C. von Eichel eingefügt.

376-8 Vergl. S. 341.