8883. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL COMTE DE SCHMETTAU A HANOVRE.

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Schmettau berichtet, Hannover 17. April: „Le duc de Cumberland étant arrivé le 16 à midi ici,521-6 il m'a donné son. audience encore avant de se mettre à table; et, avant qu'il me donna le temps de lui faire les compliments de la part de Votre Majesté et ce qu'Elle m'ordonne de lui dire, il me dit qu'il était arrivé ici pour commander cette armée, et que je devais assurer Votre Majesté de sa part qu'il en agirait avec dextérité en bon ami, serviteur et parent de Votre Majesté partout et en tout, autant que les forces de son armée le permettraient; et qu'il en agirait toujours en toutes occasions, selon que le bien des deux Etats et des provinces de Leurs Majestés le requerrait.

Sur quoi, j'eus le temps de dire ce que Sa Majesté m'ordonne par Ses ordres

Ottendorf, 20 avril 1757.

J'ai été très aise de voir, par la lettre que vous m'avez faite du 17, l'heureuse arrivée du duc de Cumberland à Hanovre, et les sentiments d'amitié qu'il vous a marqués [tant] à mon égard qu'à l'égard de la cause commune, m'ont donné beaucoup de satisfaction;521-7 ce que vous ne laisserez pas de réciproquer envers lui de ma part en termes les plus polis que vous saurez imaginer.

J'ai d'ailleurs appris avec satisfaction qu'il vous a parlé d'abord; quand même il ne voudrait s'a-

du 12 de ce mois:522-1 1°, pour la bonne position du côté de Lippstadt ou à la Ruhr ou Hessel, 2°, qu'il tâchât de s'y soutenir jusqu'à ce que Votre Majesté Se serait un peu plus dégagée de l'ennemi de ce côté-là, et qu'en après Elle ferait agir un corps de Ses troupes selon la nécessité; que tout dépendait si Son Altesse Royale pourrait se soutenir dans la position mentionnée à un temps de six semaines.

Sur quoi, le Duc me répéta deux ou trois fois le temps de six semaines et me dit en après que Votre Majesté pourrait être sûre qu'il espérait et croyait pouvoir se maintenir pour ce temps fixé. Même il ne me parut point du tout embarrassé ... Le Duc me dit qu'il me priait de rester encore une couple de jours, et qu'il veut encore me parler et dire sa véritable position pour ce commencement.“

vancer au delà du poste de la Lippe, pour le soutenir, ce sera toujours quelque chose.

J'approuve, au surplus, que vous êtes resté encore à Hanovre, je me flatte que votre présence y fera du bien, puisque vous aurez apparemment l'occasion encore de mettre ce Prince au fait sur plusieurs circonstances qui lui importeront de savoir, et dont il pourra tirer avantage.

Federic.

Nach dem Concept.



521-6 Vergl. S. 500. 501.

521-7 Vergl. S. 501.

522-1 Vergl. Nr. 8850 S. 493.