<145> solennels de garantir à Votre Majesté, et qu'après avoir déclaré sans détour au sieur d'Eickstedt1 qu'il allait donner un corps de 6,000 hommes de troupes auxiliaires à Ses ennemis, on ne pourrait pas trouver étrange, si Votre Majesté prenait les mesures nécessaires pour arrêter la mauvaise volonté d'un Prince si mal intentionné, mais qu'il ne dépendait que de Son Altesse Electorale d'en détourner l'effet, en suivant le sage exemple de l'électeur de Bavière, qui venait de se déclarer neutre.2
Votre Majesté voudra bien nous dire si Elle approuve cette réponse, et si Elle ordonne qu'on la donne par écrit dans le même sens à l'Electeur palatin, ou quelle autre réponse Elle veut qu'on donne à ce Prince.
Mais nous soumettons en même temps aux hautes lumières de Votre Majesté s'il serait trop de Son intérêt d'accorder sitôt la neutralité à l'Électeur palatin, puisque, par la conduite que ce Prince a tenue à Son égard, il a violé ouvertement le traité par lequel Votre Majesté a renoncé en sa faveur aux duchés de Juliers et de Bergue,3 et que Votre Majesté, si Elle était favorisée par le sort des armes, pourrait revendiquer à cette occasion ces deux belles provinces. Il nous semble qu'on pourrait encore amuser le tapis par une réponse vague, jusqu'à ce que le sort des armes soit encore plus décidé, à moins que l'Électeur ne retire tout de suite les 6,000 hommes qu'il a déjà fournis à la France à l'heure qu'il est, qu'il ne refuse son contingent de l'Empire, et qu'il ne déclare lui-même sa neutralité à la Diète de Ratisbonne.“
Im Lager bei Prag, 8. Juni 1757.
Dass sie ihm in so energiquen Terminis antworten, ist sehr gut; wenn er sich aber von seinen genommenen Engagements gegen Mich separiren und neutral werden will, so muss man ihm die Thore nicht sperren.
Dabei können sie ihm sagen, dass, wenn von seinen Truppen Ein Mann auch nur Einen Schritt in Meinen Landen thun würde, um feindlich zu agiren, Ich sodann den ganzen Traité als rangiret ansehen würde, jetzo aber es noch Zeit wäre, wenn er sich racommodiren wollte.
Mündliche Resolution. Nach Aufzeichnung: des Cabinetssecretärs.
9068. AN DEN GENERALLIEUTENANT HERZOG VON BRAUNSCHWEIG-BEVERN IM LAGER BEI NESCHKAREDITZ.
Im Lager bei Prag, 8. Juni 1757.
Durchlauchtiger Fürst, freundlich geliebter Vetter. Ew. Liebden werden Selbst von der ohngemeinen Freude, so Ich gehabt, urtheilen, als Ich aus Dero Schreiben vom 6. dieses ersehen habe, wie Deroselben Unternehmungen gegen den Feind und überhaupt die Sachen dorten so gut einschlagen,4 als Ich es nur wünschen und erwarten
1 Vergl. Bd. XIV, 534.
2 Vergl. S. 77. 92.
3 Vertrag von Berlin, 24. December 1741. Vergl. I, 412. Droysen Preuss. Politik V, I, 361. Original im Geh. Staatsarchiv zu Berlin. In Artikel IV wird der Vertrag von Cleve vom 9. Sept. 1666 bestätigt. Vergl. Artikel VI des letzteren Vertrages in: Mörner, Kurbrandenburgs Staatsverträge S. 290.
4 Vergl. über diese Erfolge Bevern's das preussische Bulletin Nr. 9073, sowie das Schreiben an Mitchell Nr. 9071.